DJ et producteur, Yuksek, de son vrai nom Pierre-Alexandre Busson, travaille actuellement à l’écriture de son troisième album. Il vient de fêter le premier anniversaire de son label, Party Fine, et de signer la bande-son de Senza Pietà, du réalisateur italien Michele Alhaique. A quand remonte votre dernière nuit blanche ? Je n’en ai pas […]
DJ et producteur, Yuksek, de son vrai nom Pierre-Alexandre Busson, travaille actuellement à l’écriture de son troisième album. Il vient de fêter le premier anniversaire de son label, Party Fine, et de signer la bande-son de Senza Pietà, du réalisateur italien Michele Alhaique.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
A quand remonte votre dernière nuit blanche ?
Je n’en ai pas le souvenir. Ça doit remonter à loin. J’ai horreur de voir le soleil se coucher ou se lever. J’ai un côté vampire fin de soirée. Il y a beaucoup de nuits courtes, surtout en tournée, mais j’essaie d’éviter les nuits blanches.
Qui appelez-vous en cas d’insomnie ?
J’ai un sommeil de plomb. Je peux être traversé de stress énormes pendant la journée mais dès que je me couche, je dors.
Votre plus beau mensonge nocturne ?
Sur scène. On ment toujours un peu la nuit. Quand on monte sur scène, on est davantage le personnage que les gens perçoivent que soi-même. C’est assez schizophrénique.
Votre heure préférée de la nuit ? Comment l’employez-vous ?
Une heure du matin. Ce n’est pas encore vraiment tard, on peut très confortablement aller se coucher ou continuer. J’aime ce côté pivot.
Travaillez-vous mieux la nuit ?
Je travaille toujours la journée, de manière très structurée, comme si j’allais au bureau. Pour mon prochain album, j’ai justement envie de me faire un peu violence. J’ai envie de partir quinze jours dans une maison, volets fermés, en immersion totale, sans limites temporelles.
Enfant, la nuit était-elle synonyme d’angoisse ou de quiétude ?
Consciemment de quiétude, inconsciemment sûrement d’angoisse. J’étais sujet à des terreurs nocturnes. Pendant quinze ans je me suis réveillé en nage, en hurlant, avec une lampe de chevet éclatée dans la main. Je me souviens d’un voyage en Inde où je me suis réveillé en pleine nuit. Je me suis levé du lit et j’ai couru tout droit, dans un mur.
Aviez-vous un rituel du coucher ?
Tout petit, mes parents me chantaient une chanson et on dansait en rond. Aujourd’hui, ça semble un peu chelou.
Que ne porteriez-vous jamais la nuit ?
Des lunettes de soleil.
Qui aimeriez-vous croiser de nuit ?
Andy Warhol.
Où l’emmèneriez-vous ?
J’aimerais que lui m’emmène à un concert du Velvet.
Vous montez dans un train de nuit. Quelle est votre destination ?
Je prends l’Orient-Express pour Vladivostok. J’adorais Agatha Christie gamin, plus tard j’ai fait du russe. Cette destination déclenche tout un imaginaire. J’aime le train, sentir l’éloignement.
Quelle est l’odeur de la nuit ?
Un mélange d’alcool fort et de nicotine.
La phrase nocturne que vous n’oseriez jamais prononcer le jour ?
Je reprendrais bien une vodka.
{"type":"Banniere-Basse"}