Ouvrir un restaurant grec au cœur du quartier des Docks à Saint-Ouen, un sacré pari. Les deux frères fondateurs de la maison d’huile d’olive Kalios le réussissent haut la main avec Yaya, hommage à la cuisine grecque de leur grand-mère.
Saint-Ouen a de bons arguments pour faire se déplacer les Parisiens de l’autre côté du périph. Et c’est un peu un périple pour trouver ce restaurant planqué, presque boussole à la main. Une fois que vous y êtes, Yaya vous fait voyager en Grèce, promis. Vous verrez, ça sent le soleil et la mer Méditerranée.
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Cette bonne idée, ce sont deux frères, Pierre-Julien et Grégory Chantzios, qui l’ont eue. Déjà à la tête de la Maison Kalios, une florissante production d’huile d’olive/épicerie fine familiale qui a séduit les plus grands chefs français, les jeunes entrepreneurs voulaient partager encore plus de saveurs de la région de Kalamata dont ils sont originaires, du village de Neochori-Ithomi précisément. Ils ont fait appel au chef Juan Arbelaez pour prendre la tête de la cuisine du Yaya. Toute cette aventure, ils la doivent à leur « yaya » justement, qui veut dire « grand-mère » en grec.
La Grèce à Saint-Ouen
Depuis juin 2017, ils ont participé à la redynamisation de Saint-Ouen à travers un lieu épuré, lumineux et moderne, comme une ôde au blanc et bleu de la Méditerranée. Et on peut dire que le succès est au rendez-vous dans cette maison qui tourne 7 jours sur 7, de midi à minuit. Cent-cinquante couverts voient défiler en continu mezzés et cocktails, sur la mezzanine ou sur les deux terrasses. Et depuis, Yaya est bardé de prix : le restaurant figure dans les guides Michelin, Fooding, Gault & Millau, et Omnivore. Rien que ça !
Des mezzés pour commencer, et pour se transporter en Grèce, depuis notre assiette. Un tzatziki (5 euros) et du tarama blanc (7 euros) à partager dans lesquels on trempe un généreux pain maison à l’huile d’olive. On poursuit le voyage avec une anguille fumée au bois d’olivier Kalios (12 euros) posée sur son pain maison à l’huile d’olive toasté et quelques oignons pickles. Là, l’expression “ça baigne dans l’huile d’olive” prend tout son sens, pourtant en Grèce c’est un sacré compliment. Ça veut dire que c’est bon, et franchement ça l’est.
Incontournable black pita
Même satisfaction pendant la dégustation du poulpe mariné aux agrumes (12 euros) escorté par des poireaux vapeur et une vinaigrette aux agrumes et à la crème d’olive. Vous ne quitterez pas la table sans avoir croqué dans la black pita, grosse star de la carte. Le pain doit sa couleur à l’encre de seiche mélangée à une crème d’olive Kalamata, et renferme tzatziki, oignons, herbes fraîches avec, au choix, poulet, agneau ou endive caramélisée (12-14 euros). Décadent. Vous pouvez aussi vous partager “des plats comme au village” à savoir des tagliatelles au yaourt (16 euros), un mijoté d’agneau (17 euros) ou des gambas snackées à l’ouzo (23 euros). Pour finir en douceur, on s’envoie une mousse de yaourt grec à l’huile d’olive Kalios et au pamplemousse frais et ses amandes caramélisées. Un délice.
Bref, Yaya c’est une plongée dans une cuisine grecque authentique, servie loin des quartiers saturés de Paris. C’est une histoire de passion, de produits, de terroir portée par toute une famille, voire tout un village. À tester sans tarder si ce n’est pas déjà fait.
Yaya, 8 rue de l’Hippodrome 93400 Saint-Ouen.
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