Dans une lettre ouverte publiée par Le Parisien le 24 août, Alexandre Moix, frère de l’ancien chroniqueur d’ONPC, réagit aux accusations contenues dans le nouveau livre autobiographique de l’écrivain, Orléans.
Le nouveau livre de Yann Moix, Orléans, encore une fois autobiographique et dans lequel il accuse ses parents de maltraitance (il l’avait déjà fait dans Panthéon en 2006), fait l’effet d’une bombe dans sa famille. Alors que son père a démenti la semaine dernière dans une interview les allégations proférées par l’écrivain et ex-chroniqueur d’On n’est pas couché (« Tout ce qui est relaté dans Orléans n’est que pure affabulation »), son frère publie dans Le Parisien une lettre ouverte assassine.
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“Je vais t’envoyer des mecs chez toi”
Dans ce règlement de compte familial à ciel ouvert, le frère cadet de Yann Moix, Alexandre, lui aussi écrivain et documentariste pour Arte, allonge les coups. Il raconte la haine tenace que lui voue son frère depuis son plus jeune âge, et qu’il a toujours été, à la maison, son souffre-douleur. Alexandre Moix rapporte une conversation téléphonique récente dans laquelle Yann Moix le menaçait, encore une fois, de ruiner ses ambitions : « Je vais t’envoyer des mecs chez toi qui te feront faire passer l’envie d’utiliser mon nom, pt’it con ! Il n’y a qu’un Moix sur Terre ! Et il n’y aura qu’un Moix dans la littérature ! Il n’y aura qu’un Moix dans le cinéma ! Moix, c’est MOI ! »
“Il était mon tortionnaire”
Ainsi, depuis que son frère est devenu connu, pour ses livres, sa médiatisation, son film (Podium, 2004), il se sent écrasé. Et pour cause : « Dans sa vie, mon frère n’a que deux obsessions : obtenir le Prix Goncourt et m’annihiler », écrit Alexandre Moix. Il rapporte ainsi être tombé par hasard sur une émission de radio dans laquelle, « à la question : avez-vous des frères et sœurs, Yann répondait aussitôt : ‘Non. Enfin si… Enfin, c’est tout comme… Il y avait à la maison un collabo qui me caftait à la Kommandantur !’ ». « Si j’étais son collabo, il était mon tortionnaire », assène Alexandre Moix.
https://twitter.com/FredericSays/status/1165537743012880384
On finit par en savoir plus, en raison de cette polémique, sur ce qui se tramait vraisemblablement dans le foyer des Moix. En fait, dans son roman Orléans, Yann Moix aurait en quelques sorte inversé les rôles. « J’ai subi 20 ans durant des sévices et des humiliations d’une rare violence de sa part. Ceux-là mêmes qu’il décrit dans son roman, en les prêtant à nos parents », affirme Alexandre Moix. Pour rappel, José Moix, leur père, affirmait dans une récente interview qu’il avait parfois puni Yann Moix, en raison des sévices qu’il faisait subir à son frère : « Yann a tenté de défenestrer son frère du premier étage », « il a mis la tête d’Alexandre (son frère) dans les WC et a tiré la chasse d’eau », disait-il.
“Yann vit dans un autre monde : son nombril”
Alexandre Moix confirme : « Tentative de défenestration du premier étage et de noyade dans la cuvette des toilettes quand j’avais 2 ans, passages à tabac récurrents dès que nos parents s’absentaient, destruction systématique de mes nouveaux jouets, jeux, maquettes, matériel de sport, souillage et appropriation de mes livres. » Il affirme aussi qu’il venait le rouer de coups la nuit, alors qu’il dormait. « Mes parents ne se réveillaient pas, comme il l’écrit dans son livre, à cause de ses cauchemars incessants, mais en raison de mes cris de douleur ou de terreur », décrit Alexandre Moix. « Se dressant comme le porte-flambeau de la cause des enfants malheureux, il pose, s’affiche, professe, mais n’écoute pas la souffrance des autres dont il se moque éperdument. Yann vit dans un autre monde : son nombril », conclut le frère cadet de l’écrivain, qui sera l’invité d’On n’est pas couché prochainement…
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