Il y a de tout sur ce blog. Des mains aux fesses, des remarques sur le tour de poitrine, sur l’âge, sur une grossesse jugée mal venue, sur des clients qu’il faut “faire bander”, sur l’hystérie, sur les règles… Lancé le 16 mai dernier et baptisé à juste titre “Sexisme ordinaire”, il invite les internautes […]
Il y a de tout sur ce blog. Des mains aux fesses, des remarques sur le tour de poitrine, sur l’âge, sur une grossesse jugée mal venue, sur des clients qu’il faut « faire bander », sur l’hystérie, sur les règles…
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Lancé le 16 mai dernier et baptisé à juste titre « Sexisme ordinaire », il invite les internautes à poster directement et anonymement leurs témoignages, « parce qu’y en a marre des affaires « Baupin », des affaires « Sapin », des affaires « Machin » écrit son auteure anonyme en introduction. Mais, aussi, pour sortir de la simple sphère politique sur laquelle les regards sont braqués depuis que huit élues ont révélé avoir été agressées ou harcelées sexuellement par Denis Baupin : « Parce que non, ça n’arrive pas qu’en politique, ce n’est pas « exceptionnel » et le problème du sexisme au travail (et ailleurs) n’est pas (du tout) « réglé ». »
« Heureusement pour vous que Baupin n’est pas dans l’ascenseur »
L’auteure du blog s’attaque à la culpabilisation systématique des femmes, à « la gauloiserie« , au prétexte de l’humour brandi par certains pour balancer des blagues sexistes :
« Je suis plutôt une meuf assez déconne, ça m’arrive même de faire des blagues (si, si, je te jure) mais, pour la énième fois, non, ce n’est pas « drôle » et ça ne me fait pas « marrer » quand mon boss, mon client, mon collègue, mon prestataire, un inconnu que je croise dans le boulot me fait une bonne grosse blague sexiste l’air de rien (et me dit, si je ne rigole pas, « oh ça va, c’est bon, on peut déconner quand même » en pensant tout bas « encore une qui a ses règles »). »
Pari réussi. Les témoignages-choc s’enchaînent. Comme celui de cette actrice qui se remémore un producteur lui demandant « qui est le « chanceux qui [l’]entretient » avant de négocier [son] cachet, dans un grand rire… » Ou de cette femme à qui son boss jette une pièce en lâchant « Tiens, vas me chercher un café machinette ». « Je ne réponds pas (je ne m’appelle pas « machinette »). 5 minutes plus tard : « baaaah, il est où mon café ? ». « Dans la machine… » « Ah bah les filles, c’est plus ce que c’était » poursuit-elle.
Une troisième raconte la blague sur l’affaire Baupin au petit matin :
« L’ascenseur du bureau, particulièrement exigu, peut accueillir maximum 3 personnes. Nous sommes 3, serrés comme des sardines. 2 hommes (un jeune et un moins jeune), une jeune femme. Le plus âgé lance : « heureusement pour vous que Baupin n’est pas dans l’ascenseur ». Sourires gênés… Elle s’arrête au 5ème. La journée ne fait que commencer… #sexismeordinaire »
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