“L’apocalypse est noire de monde.” Et c’est tant mieux que tout le monde s’en soucie ! Il n’aura pas non plus fallu que j’écrive cette chronique pour rien ! “L’apocalypse est noire de monde” et le monde en fait n’est pas si noir. Même si pour moi, le noir est joli ! Et putain, l’apocalypse tombe mal ! Vendredi, […]
« L’apocalypse est noire de monde. » Et c’est tant mieux que tout le monde s’en soucie ! Il n’aura pas non plus fallu que j’écrive cette chronique pour rien !
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« L’apocalypse est noire de monde » et le monde en fait n’est pas si noir. Même si pour moi, le noir est joli !
Et putain, l’apocalypse tombe mal ! Vendredi, j’ai des rendez-vous, des trucs importants, un road trip à faire avec un aventurier des temps modernes ! Un homme à aimer sur la route…
L’apocalypse, tout comme le changement, c’est maintenant et c’est une occasion d’aller faire la fête, en oubliant définitivement son trousseau de clefs, en dansant sur le dernier titre de Guillaume Fédou parce que l’apocalypse, c’est super. Dessus, on relève ses cheveux de son verre, on relève sa jupe du siège, on relève son menton de la tristesse, on relève tout son être.
La préparation à la Fin du Monde est une pulsion humaine naturelle qui aide à obtenir des réponses à certains besoins psychologiques de base. On pourrait faire un parallèle à la préparation d’une fête : des gens, de la musique, à boire, à manger, à aimer.
Finalement, une possibilité de refaire le monde !
Pour cette dernière chronique, il ne sera pas inutile d’apprendre que le mot apocalypse vient du grec qui lui-même vient de l’hébreu et qui signifie « la mise à nu », « la révélation ». L’apocalypse n’est pas uniquement l’abolition, la déflagration du monde actuel, c’est aussi la naissance de celui qui va le remplacer. Bref, une chouette occasion de changer celui dont on a hérité.
Un monde de travers, un monde bancal où cohabite les plus grandes richesses et la plus grande pauvreté. À mon avis, et pas uniquement au vu du sondage effectué autour de moi, l’apocalypse a déjà eu lieu, il y a bien longtemps avec l’ère industrielle (qui a mis les gens à la mine), avec la bombe atomique (on apprend en un boum qu’on peut crever par millions) et avec la mondialisation (qui nous a uniformisés, rendus sans saveur).
Alors soit on écoute This is The End des Doors, en pensant que c’est foutu. Foutu pour foutu. Aller insulter son père et baiser sa mère…
Soit on décide de se rallier au mouvement des apocaloptimistes.
Ceux qu’on appelle ainsi sont des personnes qui pensent que même si la planète va mal, tout n’est pas perdu. « Someone who knows it’s all going to shit, but still thinks things will turn out okay. » Des gens comme vous et moi qui cherchent toutes les nouvelles manières de vivre, des alternatives à notre mode de vie actuel… Manger plus sain, manger moins cher, manger gratuit, manger local, vivre en autosuffisance, réduire ses émissions carbone, réduire ses déchets, refuser la surconsommation, entrer même dans un processus de déconsommation, recycler ses fringues, ne pas changer tout le temps les objets autour de soi en fonction des modes, troquer, échanger, donner, respecter.
Parce que si nouvelle ère il y a, elle sera forcément, en tout cas je nous le souhaite, écologique !
On pense à tort que les punk avec leur No future se fichait de tout et de son prochain, du genre à jeter sa canette de bière dans la Tamise… Faux, le punk se souciait et se soucie énormément du futur.
Parce que si No future, c’est du No future pour le monde tel qu’il est.
Le punk est écolo, le punk est végétarien pour sauver toutes les espèces (animales et humaines), le punk est politisé, le punk est tendre, le punk aussi a des enfants. NOFX le prouve.
« You’re wrong about trickle down economics
If you think that punk-rock doesn’t mix with politics,
You’re wrong.
You’re wrong for hating queers and eating steers
If you kill for the thrill of the hunt…
You’re wrong if you think they will be a Judgement day… »
Mais si, après tout ce que je vous dis, vous pensez toujours que la Terre va imploser, rien de tel qu’une petite intervention d’Hubert Reeves pour calmer les esprits fous.
Voilà, « Waiting for l’Apocalypse », c’est fini.
Il est temps pour moi de me mettre au vert, de m’enivrer de tout ce que la Terre chaque jour m’apporte, d’ouvrir comme mon père new-age tous mes chakras (le rouge, l’orange, le jaune, le vert, le bleu clair, l’indigo, le violet), de me mettre le morceau Jellyfishes de Divine Machine et de m’imaginer comme une forme molle épousant toute cette vie qui nous est offerte.
Cette apocalypse m’aura permis à nouveau de redevenir sensible et au lieu de me tatouer des têtes de mort sur les avant-bras, d’opter pour des feuilles de chêne, signe de renouveau.
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