Devenues des stars d’internet, les enfants de l’acteur Will Smith ont bien digéré les gender studies, à l’image de leur génération post-genre.
Ces deux énergumènes maigrichons en tenues de jais se prénomment Jaden (à gauche) et Willow (à droite), ils ont respectivement 16 et 14 ans. Ce sont les enfants de Will Smith et Jada Pinkett. Comme pour indiquer leur dédain de la culture Hollywood dans laquelle ils grandissent, ils se fantasment gothiques-queer, en opposition radicale à l’idéal californien Barbie & Ken.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Si bien qu’ils sont devenus des idoles de mode pour ados en quête de sens, les stars incontestées dans les forums des 12-18 ans. Un revirement inattendu pour le frère et la sœur, dont le parcours avait commencé comme pour à peu près n’importe quel enfant de star. Musiciens dès le biberon, ils apparaissent aux côtés de papa dans divers clips et films et enchaînent les duos – Justin Bieber pour Jaden et Nicki Minaj pour Willow, qui est aussi signée sur le label de Jay Z, Roc Nation. Pourtant, c’est la mode qui changera la donne : leurs apparitions publiques, d’abord sous la forme de “mini-moi” de leurs parents, attendrissent puis intriguent l’Amérique par leur excentricité grandissante.
“La vie entière est une méditation”
Au quotidien, Jaden se plaît à porter d’énormes couronnes de roses, des robes longues et des jupes achetées au rayon femme de Topshop. “J’essaie juste de nouveaux trucs”, dit-il sur Twitter. Quant à Willow, elle se rase partiellement le crâne et arbore des looks de petite boxeuse fashion victim. Non, ceci n’est pas un coming-out vestimentaire, ne cessent-ils de dire. “Dans la vie, il faut choquer pour changer les choses, la société a besoin de ça”, expliquent-ils dans un entretien particulièrement cryptique donné au New York Times, en ajoutant d’un ton existentialo-mystique que “la vie entière est une méditation. L’éducation n’est pas authentique, l’école à laquelle nous appartenons durera toute notre vie.”
Hipster oui, mais pas que : nos deux coquinous sont l’exemple parfait d’une génération qui a digéré les gender studies et les recrache en tenues libérées de toute pression normative. Instinctivement, ils ont compris que l’identité est quelque chose qui s’enfile au quotidien et qu’on recompose au gré de ses envies – que le genre est un spectacle et les rues de L. A. leur théâtre. Alors que leurs parents ont été régulièrement accusés par une certaine presse de n’être pas sortis du placard, eux s’en tapent royalement. Le garçon imite sa mère, la fille son père – et c’est bien la plus belle chose qui sera arrivée à Hollywood depuis longtemps.
{"type":"Banniere-Basse"}