Cette campagne présidentielle s’est avérée affligeante, et son spectacle en aura affligé le monde entier. Pas une raison suffisante cependant pour ne pas aller voter les 23 avril et 7 mai.
Comment ne pas désespérer, comment ne pas se sentir démuni face au spectacle qui nous a été offert par la majorité des protagonistes de cette élection présidentielle ? Nous avons constaté les ambitions personnelles. Nous avons assisté au bal minable des trahisons, des rabibochages et des coups de la dernière chance. Nous avons découvert les pratiques parfois douteuses de ceux qui prétendent vouloir nous gouverner.
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Nous avons eu à entendre tout et son contraire dans la bouche de la même femme, ou du même homme. Nous avons subi les discours répugnants de ceux qui ont fait de la haine leur unique fonds de commerce. Nous avons même dans certains cas eu honte des propos tenus par certains des candidats, et la presse étrangère n’a pas manqué de nous rappeler à quel point notre pays aura été ridicule et décevant lors de cette échéance présidentielle de 2017.
Pourtant, nous ne sommes pas ce spectacle affligeant. Nous sommes ceux qui dimanche 23 avril ont le devoir de montrer que nous valons bien plus que cette parodie. Même si l’offre est hésitante, incomplète ou faible, même si nous rageons parfois de devoir voter par défaut à l’issue de petites stratégies bricolées par la trouille de la suite, il est plus que jamais nécessaire d’accomplir son devoir de citoyen.
Un geste simple contre les discours consternants
Nous avons entendu les discours consternants de ceux qui pensent qu’il vaut mieux rester chez soi le 23 avril (et plus encore le 7 mai) et laisser le pays prendre le mur pour mieux se révolter derrière : ceux qui disent cela auront leurs fesses collées sur le canapé le lendemain de l’élection, comme ils les avaient la veille.
Nous avons plus que jamais le devoir de montrer que nous ne tolérons plus les discours xénophobes tenus par le Front national et certains représentants des Républicains, dont la respectabilité aura été plusieurs fois mise en cause lors de cette présidentielle.
C’est cela qu’il faut aller dire le 23 avril, c’est pour cela qu’il faut montrer que la démocratie que nous voulons s’oppose dans les urnes aux propos et comportements lamentables qui ont été consignés sur les estrades ou dans certains médias. Pour en finir avec cela, il ne suffit plus de gigoter et de s’offusquer, il faut faire une chose simple et concrète : voter.
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