Pour ses vœux télévisés aux Français, le président Emmanuel Macron s’est largement inspiré de son discours de 2015 à l’université d’été du Medef. Pour ses vœux télévisés aux Français, le président Emmanuel Macron s’est largement inspiré de ses propres formules, datant de son discours de 2015 à l’université d’été du Medef.
À l’occasion des fêtes, Emmanuel Macron a puisé son inspiration dans ses propres archives. Pour son discours du 31 décembre le président a fait du pur Macron… littéralement. Ont en effet été repérées par le Huffington Post, une dizaine de redites d’un discours donné à l’université du Medef en août 2015. Il était alors ministre de l’Économie. A Jouy-en-Josas, le ministre assurait : “Il n’y aura pas d’émancipation collective et individuelle sans le travail”. Samedi 31 décembre 2017, le travail devient “ce qui permet à chacun de (…) s’émanciper”. Des formules très similaires.
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Une pensée pour le moins cohérente
Devant les chefs d’entreprise du Medef, il exhortait en 2015 : “Célébrez ceux et celles qui réussissent. (…) Le cynisme a gagné toute une partie de l’élite économique de notre pays”. À l’Élysée en 2017, la forme change, pas le fond. L’injonction se transforme en question rhétorique : “Je crois dans la réussite, mais que valent ces succès s’ils nourrissent les égoïsmes ou les cynismes ?”
Auto-plagiat pour certains, air de « déjà entendu » pour d’autres. D’autant plus qu’Emmanuel Macron reformule aussi John Kennedy. Le président américain avait eu cette phrase lors de son discours d’investiture à la Maison blanche le 20 janvier 1961 : “Ne vous demandez plus ce que votre pays peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour votre pays”. Une citation déjà mentionnée par le président Macron, mot pour mot, devant le Medef en 2015. En 2017, il l’adapte à la sauce française : “Demandez-vous chaque matin ce que vous pouvez faire pour le pays”.
Une bévue courante au sein de la classe politique. François Fillon avait lui aussi cédé à la tentation au Trocadéro en mars dernier. Il avait recopié une envolée lyrique prononcée pour la première fois dix ans auparavant, durant son discours de politique générale du 3 juillet 2007. Il prenait alors ses fonctions de Premier ministre de Nicolas Sarkozy.
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