Pleine de promesses, la nouvelle mouture de « Virtua Tennis » réussit à faire le lien entre deux époques. Vivement demain.
Le timing semble parfait. En sortant à la toute fin du mois d’avril, Virtua Tennis 4 s’assurait une place de choix dans les rayons des magasins au cours des semaines où, Roland-Garros oblige, renaît traditionnellement la fièvre tennistique.
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Il fut pourtant un temps où la série ignorait superbement l’actualité sportive. En 1999, le premier Virtua Tennis était le roi des salles d’arcade alors florissantes. Le rêve n’était pas de jouer à domicile comme sur un vrai court, mais comme au café du coin.
« Le marché de l’arcade s’est effondré », explique Mie Kumagai, créatrice de la série, qui n’a pas oublié les longues heures passées sur les courts lorsqu’elle était étudiante. « Quand on conçoit un jeu pour un marché limité, on se retrouve soi-même confronté à des limites. J’ai donc choisi de ne plus passer par la case arcade pour avoir une plus grande liberté de création. »
Virtua Tennis, qui avait peu évolué depuis son premier épisode, se trouve donc à un tournant, et la direction qu’il entend prendre n’est pas encore très claire. Le jeu se révèle en effet double. Ses principaux modes (arcade, exhibition, carrière) ne réservent que peu de surprises. On y retrouve un gameplay classiquement « arcade » enrichi d’épreuves facétieuses (guider des poussins jusqu’à leur maman pour travailler son jeu de jambes, par exemple). L’ensemble tient difficilement la comparaison avec le rival Top Spin 4 (lire ci-contre).
Mais il y a autre chose. Si l’on dispose des accessoires idoines (Move, Kinect, Wii Motion Plus) et même, pour la version PS3, d’un téléviseur 3D, Virtua Tennis 4 prend une dimension supplémentaire. « Tout cela nous rapproche de ce que l’on ressentirait en jouant au tennis, reprend la productrice. Avec la 3D, on a une meilleure appréhension des distances et l’impression de se trouver vraiment sur le court. Ce sont les joueurs qui décideront de l’avenir du jeu de tennis. »
Virtua Tennis 4 est donc un jeu-test, entre deux époques, qui risque de faire moins vibrer les tennismen de salon d’aujourd’hui que ceux qui rêvent de la simulation de demain ou se souviennent avec émotion de celle d’hier. « Je pense que nous avons su garder l’honnêteté de la série, ajoute Mie Kumagai. Nous conservons la même distance vis-à-vis des joueurs, nous ne perdons pas de vue les objectifs simples : une accessibilité à tous et une fidélité à un gameplay qui a fait ses preuves, finalement. »
Erwan Higuinen
Virtua Tennis 4 sur PS3, Xbox 360 et Wii (Sega, de 40 à 65 euros). A paraître sur PC
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