Vincent Bolloré frappe encore ! Après avoir licencié et remplacé une bonne partie des équipes du groupe Canal+, sa nouvelle acquisition, le tycoon vient de montrer qui était son chouchou en signant un contrat de 50 millions d’euros par an sur cinq ans avec Cyril Hanouna, l’animateur de « Touche pas à mon poste » sur D8.
Alors qu’hier, mercredi 24 septembre, « Le Grand Journal » et « C à Vous » ont pris soin de fêter l’anniversaire de Cyril Hanouna en direct, la coqueluche du PAF avait déjà reçu un autre cadeau qui a dû lui faire encore plus plaisir. Il vient de signer,il y a quelques jours, un contrat record de 50 millions par an jusqu’en 2021, soit 250 millions au total. Et avec Vincent Bolloré en personne !
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Ce nouveau contrat est 2,5 fois plus important que son ancien, d’un montant de 19 millions d’euros par an, qu’il avait signé en 2012 avec le patron de D8, Ara Aprikian, et qui devait se terminer mi-2016, rapporte BFM Business. A noter aussi que cet ancien contrat – tout comme le nouveau, probablement – comprenait une clause de 10 000 euros qui assurait à D8 de rester propriétaire de « Touche pas à mon poste », l’émission d’Hanouna, si celui-ci décidait de partir.
Cyril Hanouna, un chouchou rebelle
Comme nous le révélions dans le numéro en kiosque cette semaine, Vincent Bolloré aurait même fait sauter Aprikian pour n’avoir pas été capable de verrouiller le contrat de son animateur vedette, qui était de plus en plus courtisé par TF1 et M6.
S’il est assez logique au vu de ses audiences (près de 1,2 millions de téléspectateurs depuis la rentrée), ce contrat semble à première vue étonnant étant donné la fraîcheur des relations entre l’animateur et son nouveau patron. En effet, Bolloré avait demandé personnellement à l’équipe de TPMP de ne plus évoquer son nom à l’antenne. Du tout. Cette injonction faisait suite à une séquence datée du 31 août dernier de Bretrand Chameroy, un des chroniqueurs de l’émission, où il simulait le jeu du « Tu l’as vu… mon cul ? » au téléphone avec un faux Bolloré. Séquence qu’il a conclut par : « Non non, je ne veux pas finir comme “Les Guignols”, c’était une vanne ! ».
Si la séquence a été qualifiée d’« exemple parfait de fausse impertinence » pour Didier Porte, le chroniqueur d’Arrêt sur images et de Mediapart, Cyril Hanouna n’a néanmoins pas apprécié de se faire taper sur les doigts pour si peu – en apparence en tout cas. Interrogé par TV Magazine jeudi 17 septembre – alors qu’il avait déjà signé le contrat de cinq ans avec son nouveau big boss – il s’est même fendu d’un véritable affront contre « le grand saigneur », comme on l’appellerait dans les couloir de Canal : « Si Bolloré vient me dire ce que j’ai à faire, je quitte la boîte ! » Dans laquelle il « se sen(t) bien pour l’instant », quand même, il ne faut pas abuser.
Bolloré et Hanouna, partenaires particuliers
En fait, Vincent et Cyril se connaissent depuis bien longtemps. Via son agence de pub Havas, le milliardaire détenait 51% d’H2O, la société de production de l’animateur, jusqu’en 2012, année ou il est devenu premier actionnaire du groupe Vivendi, propriétaire de Canal+.
Et comme le tycoon aime les comebacks (il avait vendu Direct 8 et Direct Star à Canal+ en 2005), il pourrait bien revenir au capital d’H2O. Le groupe Vivendi a en effet annoncé, le 2 septembre dernier, qu’il achèterait des parts (25%) dans le nouveau groupe de communication né de la fusion des deux entreprises françaises Zodiak et Banijay. Or, Banijay avait racheté 92% des parts d’H2O en 2012. La boucle est bouclée.
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