Dominique de Villepin est sorti de garde à vue ce mardi après-midi après avoir été entendu pendant plusieurs heures dans l’affaire des Relais & Châteaux.
L’ancien premier ministre Dominique de Villepin espérait en avoir terminé avec les affaires judiciaires, après sa relaxe confirmée dans l’affaire Clearstram. Il avait même prévu de « revoir prochainement Nicolas Sarkozy », son grand rival, confie un proche. Désormais tous deux dans l’opposition… Même si ajoute ce même ami, « vous connaissez Dominique de Villepin, il n’a pas l’intention de prendre part à la cuisine de l’UMP et à ce qui se passe en ce moment pour l’élection du président ».
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Mais son agenda a été un peu chamboulé. Comme le raconte le Monde.fr, il a été placé en garde à vue plusieurs heures ce mardi 11 septembre, dans une caserne de la gendarmerie de Paris du XVIème arrondissement. Dominique de Villepin a été convoqué pour s’expliquer sur son rôle dans l’affaire Relais & Château. Le juge d’instruction de Strasbourg Jean-Baptiste Poli tient à déterminer si l’ex-locataire de Matignon a bénéficié d’un traitement de faveur de l’enseigne Relais & Châteaux, dont le président, Régis Bulot, n’est autre qu’un de ses amis.
Le même Régis Bulot est impliqué dans une affaire de surfacturations. Mis en examen le 18 novembre 2011 pour « escroqueries en bande organisée et abus de confiance », il a été ensuite écroué. La justice lui reproche d’avoir profité, au moins entre 2002 et 2008 d’un système de commissions occultes pour l’impression du célèbre guide de l’enseigne Relais & Châteaux. Un système de commissions à hauteur d’1,6 million d’euros.
Une fois Régis Bulot écroué, l’affaire ne s’arrête pas là pour les enquêteurs. Remplacé à la tête des Relais & Châteaux par Jaume Tapiès, il est contacté par un certain…Dominique de Villepin. Dès lors, les enquêteurs veulent déterminer si l’ex-Premier ministre a cherché à faire pression sur la nouvelle direction de l’association pour éviter que le dossier ne s’envenime et fuite davantage dans la presse. L’une des conversations téléphoniques du 12 janvier 2012 entre Villepin et son ami Bulot le suggère. Par téléphone, Dominique de Villepin assurait ainsi leur « avoir fait une trouille dix fois au-dessus de ce qu’ils imaginaient », rappelant à ses interlocuteurs de l’association que « si un jour on s’intéresse à savoir quel est l’homme politique qui a couché avec qui dans quelle chambre, vous êtes morts... »
Le 6 décembre dernier, Dominique de Villepin avait déclaré au Monde n’avoir « strictement rien » à se « reprocher ». En ajoutant : « Essayer de m’impliquer dans une histoire dans laquelle je n’ai rien à voir est insupportable ». Il contestait aussi devant les journalistes avoir « tenté d’influer sur un dossier judiciaire dont (il) ne savai(t) rien », disait-il.
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