Le président américain, qui terminait une visite diplomatique au Vietnam, a vanté les mérites du rap devant un parterre de jeunes venus lui poser des questions. “Est-ce que vous avez besoin d’un beat ? boum-boum boum tchak. Non, allez, lancez-vous !”. C’est par ces mots que Barack Obama encourage une jeune femme, présente dans l’assistance, à poser quelques […]
Le président américain, qui terminait une visite diplomatique au Vietnam, a vanté les mérites du rap devant un parterre de jeunes venus lui poser des questions. “Est-ce que vous avez besoin d’un beat ? boum-boum boum tchak. Non, allez, lancez-vous ! ». C’est par ces mots que Barack Obama encourage une jeune femme, présente dans l’assistance, à poser quelques punchlines. « Bien sûr, faites-le en vietnamien ! Je ne vais pas comprendre ce que vous allez dire, par contre. Mais faites court, je dois y aller ! »
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La jeune femme explique ensuite que les rimes qu’elle venait de scander demandaient si les gens qui avaient beaucoup d’argent et de grosses maisons étaient vraiment heureux. Elle embraie ensuite sur le fait qu’apparemment, beaucoup de gens au Vietnam pensent que le rap n’est pas fait pour les femmes. « C’est vrai aux Etats-Unis aussi”, répond Barack Obama, « je veux dire, il y a toujours eu du sexisme et des stéréotypes de genre dans l’industrie de la musique, comme partout ailleurs ».
https://www.youtube.com/watch?v=eivyhltI54o
Mise en avant de l’importance de l’art en général et du rap en particulier
Le président américain continue ensuite en expliquant que l’art et l’expression artistique sont importants. « La musique, la poésie, les représentations de la vie comme elle est et comme elle devrait être, ce sont des choses qui inspirent les gens », a-t-il déclaré, ajoutant que cela permettait de comprendre les perspectives d’autres personnes, ses peines et ses espoirs. « Si vous essayez de supprimer l’art, je pense que vous supprimez les rêves et les plus profondes aspirations des gens », argue l’homme d’Etat.
Il met ainsi le rap au côté du cinéma ou de la poésie en tant que formes d’expressions qui peuvent rapprocher des personnes d’origines et cultures très différentes. « Quelque chose comme le rap, qui a commencé comme l’expression des Afro-Américains pauvres, est devenu un phénomène global, la forme d’art privilégiée par la plupart des jeunes à travers le monde » enchaîne-t-il. Il est difficile de ne pas voir dans ce mini-discours une critique des régimes politiques qui useraient de censure à l’égard des artistes.
Le rap comme instrument du soft power
En mars, la Maison Blanche publie une vidéo mettant en scène Barack Obama et Lin-Manuel Miranda, star de la comédie musicale Hamilton qui rencontre un grand succès outre-Atlantique. Le président montre des pancartes au chanteur et celui-ci doit alors improviser un morceau au fur et à mesure, un batteur marquant un beat derrière. « Est-ce que vous pensez que ça va être viral ? Ca va être viral » blague Barack Obama à la fin de la courte vidéo tournée dans le Rose Garden. Le rap comme instrument de soft power pour consolider la fin de son mandat et défendre son bilan, en somme.
En décembre 2015, c’est Michelle Obama, la première dame en personne, qui alignait les rimes afin de pousser les jeunes à aller à l’université. Accompagnée par Jay Pharoah, comédien du Saturday Night Live (ou il imite entre autre Barack Obama), elle y explique que continuer ses études après le lycée est important. “Si tu veux voler à bord de jets, tu devrais aller à l’université, si tu veux aller loin en encaisser des chèques, remplis ta tête de connaissances”, expliquent-ils.
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