Sur Europe 1, le chef de liste du PS et de Place Publique a indiqué que sa trajectoire n’avait rien à voir avec celle des “bobos qui passent leur vie à boire des bières à une terrasse du Xe arrondissement de Paris”.
Haters gonna hate. Ce mardi matin, la tête de liste de Place Publique, mouvement qu’il a cofondé, est revenue au micro d’Europe 1 sur l’un des reproches qui lui sont le plus souvent faits : Raphaël Glucksmann serait un bobo. « Les gens qui me collent l’étiquette de bobo parisien sont des bobos parisiens. Quand je vais à Dunkerque, à Clermont-Ferrand, quand on discute avec des agriculteurs, il n’y en a pas un qui me traite de ‘bobo parisien’« , affirme-t-il.
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“Pas un bobo qui passe sa vie à boire des bières à une terrasse du Xe”
« Ça, c’est l’obsession, vous savez, a-t-il poursuivi. C’est des bobos parisiens qui ne parlent que de bobos parisiens, qui scrutent si celui qui est interrogé est bobo parisien. J’ai fait l’école de Sciences-Po, bien sûr, donc je ne vais pas faire semblant d’avoir été un apprenti. Mais je suis parti à 20 ans, parce que cette élite de l’entre-soi française me désespérait. » Notamment, insiste-t-il, parce qu’après ses études il a voyagé en Algérie, au Rwanda ou encore en Europe de l’Est « pour essayer de découvrir le monde – pas une trajectoire de bobo qui passe sa vie à boire des bières à une terrasse du Xe arrondissement de Paris ».
"Ceux qui me collent une étiquette de bobo parisien sont des bobos parisiens", ironise Raphaël Glucksmann (@rglucks1).@nikosaliagas @audrey_crespo #europe1 pic.twitter.com/rfCM0gJ4Oz
— Europe 1 (@Europe1) April 2, 2019
Dans cette même interview, celui qui doit aussi mener la liste du Parti socialiste est revenu sur son entrée en politique. « On m’avait prévenu que la politique était une entrée dans l’atmosphère un peu tumultueuse et turbulente. Je confirme », a-t-il ironisé. « Le problème, c’est que des gens ont fait carrière en politique. Donc quand quelqu’un qui n’est pas du sérail arrive, ils ont l’impression qu’il vient sur leur territoire, voler leurs nids, leur travail. Or, la carrière en politique, c’est fini. Ce n’est pas une carrière, mais un engagement. »
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Il s’est aussi exprimé sur son échec, lui qui avait pris le pari en fin d’année dernière de réunir les listes de gauche derrière son mouvement. « Il y a des gens de tous les partis de gauche qui nous ont déjà rejoints. Oui, on est sur une dynamique de rassemblement. Est-ce que j’aurais voulu qu’elle soit beaucoup plus large, et qu’il y ait beaucoup moins de candidats à gauche ? Je ne vais pas trahir un secret d’État en disant oui. (…) J’espère qu’à la fin, il y aura moins de six listes. »
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