Le 16 novembre, lors d’un échange avec une militante Gilet jaune, Didier Lallement a répliqué de manière dédaigneuse : “Nous ne sommes pas dans le même camp madame”.
Cette scène a abondamment été relayée et commentée depuis le samedi 16 novembre. On y voit Didier Lallement, préfet de police de Paris (à la casquette très reconnaissable) échanger vivement avec une femme qui se revendique “Gilet jaune”, après la manifestation fêtant un an de mobilisation. Celle-ci lui demandait à l’origine pourquoi la police n’arrivait pas à arrêter les « black blocs ». Dès qu’il remarque qu’elle porte un tote bag fluo, le préfet de police ironise cependant : “Vous avez un joli gilet jaune ! Très très bien !”, et lui tourne le dos avec mépris. Après avoir fait plusieurs pas, et distancé son interlocutrice, il lui lance, toujours en lui tournant le dos : “Eh bien nous ne sommes pas dans le même camp madame !”, comme on le voit dans cette vidéo de Quotidien.
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Pour le préfet de police de Paris, gilets jaunes = casseurs.
On s’est procuré la version longue de l’échange entre Didier Lallement et une gilet jaune ⬇️#Quotidien@ValentineOberti pic.twitter.com/nJQkCvzfQS— Quotidien (@Qofficiel) November 18, 2019
« Obligation de neutralité »
Alors qu’elle lui dit qu’elle « ne casse pas », il se retourne enfin pour la contredire, comme si pour lui il y avait un signe d’équivalence entre Gilet jaune et casseur. De nombreux internautes se sont demandé si le préfet de police ne sortait pas de son droit de réserve. D’après Le Parisien, l’article du code de déontologie selon lequel « le policier est tenu à l’obligation de neutralité » ne concerne cependant pas le préfet.
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