C’est une phrase qui devrait faire parler. France Inter a révélé ce lundi un court passage du documentaire Macron président, la fin de l’innocence diffusé ce 7 mai sur France 3, qualifié par la journaliste de la radio « d’hagiographie ». Dans cet extrait, le chef de l’Etat fait un parallèle pour le moins hasardeux entre la mort du colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, à la suite de l’attentat du magasin U à Trèbes, et les voix qui s’étaient levées l’année dernière pour critiquer la baisse soudaine des APL.
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“Le colonel Beltrame, il est mort parce que la France, ce sont des idées, des valeurs, quelque chose d’une guerre qui le dépasse”, entame le président, avant de poursuivre : “Les gens qui pensent que la France, c’est une espèce de syndic de copropriété où il faudrait défendre un modèle social qui ne sale plus, une République dont on ne connaît plus l’odeur et des principes qu’on fait bien d’évoquer parce qu’on s’est habitué à eux et qu’on invoque la tragédie dès qu’il faut réformer ceci ou cela et qui pensent que le summum de la lutte c’est les 50 euros d’APL, ces gens-là ne savent pas ce que c’est que l’histoire de notre pays. L’histoire de notre pays, c’est une histoire d’absolu, c’est un amour de la liberté au-delà de tout, c’est une volonté de l’égalité réelle.”
Une drôle de saillie qui n’a pas manqué de faire réagir, notamment à gauche. Le député insoumis Alexis Corbière a ainsi dénoncé sur Twitter des “propos indignes” et une instrumentalisation. “Se servir de la magnifique figure du colonel Beltrame pour salir ceux qui luttent pour leurs droits est misérable”, a abondé le Parti communiste sur le même réseau social.
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