La nouvelle ministre de l’écologie, Barbara Pompili, était invitée dans la matinale de France Inter ce 23 juillet. Interrogée sur l’âpreté de son poste, elle confirme. Son argumentaire vous surprendra peut-être.
C’est une bonne situation, ça, ministre de l’écologie ? Ce 23 juillet, Barbara Pompili était l’invitée d’Hélène Roussel dans la matinale de France Inter. La journaliste l’a d’emblée interrogée sur l’âpreté de sa nouvelle fonction, jugée “le poste le plus dangereux du gouvernement” par le site anglo-saxon Politico. Alors, est-ce vraiment une tâche aussi lourde qu’on le dit ? On aurait des raisons de le croire, tant les enjeux sont importants – vitaux même : réchauffement climatique, extinction des espèces, pollution… Des enjeux qui exigent souvent de mettre des bâtons dans les roues des entreprises polluantes. Pour rappel, Greenpeace a récemment préconisé l’interdiction des dividendes lorsqu’ils sont liés à des activités climaticides.
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“On doit essayer de donner des solutions qui plaisent aux entreprises”
Mais dans la réponse, pourtant brève, de Barbara Pompili, c’est plutôt son souci de ne pas vexer les entreprises qui est mis en avant. Voici sa réponse in extenso : “C’est un poste avec des enjeux énormes, on doit préparer l’avenir de nos enfants, et on doit essayer de donner des solutions qui soient pratiques pour tout le monde, qui plaisent aux entreprises et qui fassent mieux vivre tous les Français, donc oui, c’est un poste très difficile”.
#le69inter Drôle de feuille de route de @Ecologie_Gouv : "On doit préparer l'avenir de nos enfants et essayer de donner des solutions qui soient pratiques pour tout le monde, qui plaisent aux entreprises". Quid des mesures nécessaires qui ne plaisent pas ? https://t.co/FquoO1D6py
— Mathilde Dupré (@Mathilde_Dupre_) July 23, 2020
On imagine la tête de Greta Thunberg si elle avait entendu ça. Car si le souci de “plaire aux entreprises” cause des nuits blanches à la ministre de l’Ecologie, on peut s’inquiéter de sa détermination à enclencher des réformes ambitieuses en la matière. How dare you…
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