Jeudi 7 mars, le Guardian a publié une vidéo dans laquelle deux « gilets jaunes » témoignent du jour où ils ont été mutilés par des policiers alors qu’ils manifestaient pacifiquement.
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« Je vois ma main et je hurle d’horreur. Elle n’avait pas été complètement arrachée, elle ‘pendoullait’ à mon poignait et les os étaient complètement mis à nu. » Antoine Boudinet est un « gilet jaune » de 26 ans. Le 10 décembre 2018, lors d’une manifestation à Bordeaux, le jeune homme s’est fait arracher la main droite par l’explosion d’une grenade qu’il venait de ramasser.
Patrice Philippe, de son côté, un père de famille béarnais venu manifester son mécontentement à Paris le samedi 8 décembre, a perdu l’usage de son œil droit. Il a été la cible d’un tir de flash ball : « Je vois des gendarmes alignés en face de moi avec des flash-balls dans les mains. Je suis relativement près, à 5/6 mètres, donc je me dis qu’ils ne peuvent pas tirer, ce n’est pas moi qui suis visé. Et là ouais, effectivement, je prends la pastèque de ma vie. »
Le Guardian précise que les journalistes ont recensé environ 100 personnes qui ont été gravement blessées depuis le début du mouvement des « gilets jaunes ». Cinq personnes auraient perdu une main tandis que 22 autres auraient perdu l’usage d’un œil.
Jeudi 7 mars, lors d’une réunion organisée dans le cadre du « grand débat national », Emmanuel Macron a déclaré qu’il était « inacceptable » de parler de « violences policières ». Pour Patrice, il n’y a plus de liberté : « Moi, je ne me sens plus libre dans ce pays ».
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