Ce 28 avril, dans le cadre du débat parlementaire sur le déconfinement du 11 mai, Jean-Luc Mélenchon a délivré un discours implacable sur la stratégie gouvernementale face à la crise sanitaire. Un discours aussi remarqué que sa coupe de cheveux.
Une fois de plus, le discours de Jean-Luc Mélenchon, président du groupe parlementaire de la France insoumise, à l’Assemblée nationale le 28 avril, a été remarqué. Dans le cadre du débat et du vote sur le plan de déconfinement présenté par Edouard Philippe, le député des Bouches-du-Rhône a en effet pris la parole pendant environ 11 minutes. A cette occasion, il a démontré les contradictions du chef de l’Etat et du gouvernement sur sa stratégie pour gérer la crise sanitaire, avec citations d’Agnès Buzyn et d’Emmanuel Macron eux-mêmes à l’appui.
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Démonstration implacable de @JLMelenchon des déclarations contradictoires du président de la République depuis le début de la crise du coronavirus. #Deconfinement
— Abel Mestre (@AbelMestre) April 28, 2020
“Nous n’allons pas voter ce qui nous est proposé, non en raison de votre personne, monsieur le Premier ministre, ni même de l’idée que nous nous faisons de votre action. Nous sommes certains que vous faites pour le mieux. Mais nous ne partageons ni vos diagnostics ni le système d’action que vous avez choisi”, a déclaré Jean-Luc Mélenchon en préambule.
Le “moment des injonctions odieuses”
Puis il a développé ses arguments, en qualifiant la période de “moment des injonctions odieuses” : “Vous n’avez pas été précis sur ce point, monsieur le Premier ministre : les enfants doivent-ils aller à l’école obligatoire le 11 mai, ou bien sur la base du volontariat, comme l’a dit votre ministre de l’Education nationale ? Parce que ça, c’est anxiogène. Des millions de familles se sont dit : qu’est-ce que je dois faire ? Comment peut-on demander aux parents d’évaluer le risque d’exposer leurs enfants au danger ? C’est odieux.”
“C’est nous que vous achevez”
De ce discours, certains ont retenu la remarque de Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale, qui, alors que Jean-Luc Mélenchon terminait son discours en disant “j’achève”, a lancé : “C’est nous que vous achevez”. “En crise sanitaire, monsieur le Premier ministre, j’espérais au moins recueillir le sérieux de l’attention”, a répliqué Jean-Luc Mélenchon.
– "J'achève" explique @JLMelenchon en terminant son discours
– "C'est nous que vous achevez" lui répond Richard Ferrand #COVID19 #COVID2019 #Déconfinement pic.twitter.com/5FcabwnbGg— Guillaume Daret (@GuillaumeDaret) April 28, 2020
Mais c’est surtout la coupe de cheveux incertaine du chef de file des insoumis qui a retenu l’attention, notamment des internautes. De nombreuses personnes y ont vu une “coupe mulet”, et l’ont même comparé à Robespierre.
https://twitter.com/Parleursuccinct/status/1255148229269745664
https://twitter.com/JeanHugon3/status/1255146017386663938
Mélenchon look Gainsbourg période Gainsbarre #coiffeur #confinement #Covid19 pic.twitter.com/O4tzUUw6qB
— Emmanuel Lemoine (@EmLemoine) April 28, 2020
https://twitter.com/lestertavie911/status/1255199225530417152
Catogan fever
Finalement, c’est Jean-Luc Mélenchon himself qui a plié le game, en ironisant sur sa propre coupe et en dégainant le catogan, pour souligner encore le flou des propositions d’Edouard Phillippe : “J’ai pas compris. Le #11mai il déconfine les coiffeurs oui ou non ?”, a-t-il tweeté.
J'ai pas compris. Le #11mai il déconfine les coiffeurs oui ou non ? #DirectAN https://t.co/3s2ml69ful pic.twitter.com/XWTCpZr4j5
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 28, 2020
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