Alors que ce dimanche 30 juillet se tenait l’élection de l’Assemblée constituante voulue par Nicolas Maduro et rejetée par l’opposition, plusieurs personnes ont été tuées, dont un candidat chaviste et un dirigeant de l’opposition.
José Félix Pineda, candidat chaviste à l’Assemblée constituante que les électeurs doivent désigner ce 30 juillet au Venezuela, a été assassiné à son domicile ce samedi, selon une information de l’AFP. Le parquet affirme qu’il a été tué par balles à son domicile.
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Venezuela: un candidat à l'Assemblée constituante tué par balle chez lui (parquet) #AFP
— Agence France-Presse (@afpfr) July 30, 2017
« Un groupe a fait irruption » chez cet avocat de 39 ans, à Ciudad Bolivar (sud-est), « et lui a tiré dessus à plusieurs reprises », a informé le Ministère public vénézuélien sur Twitter.
https://twitter.com/MPvenezolano/status/891636024383877120
https://twitter.com/MPvenezolano/status/891637023697764352
Un dirigeant de l’opposition tué quelques heures avant le début du vote
On ignore pour l’instant les motifs du meurtre. C’est le deuxième candidat à l’Assemblée constituante à être tué, après José Luis Rivas le 10 juillet dernier, abattu en pleine campagne électorale dans le centre-nord du pays.
https://twitter.com/AnaDemendoza_/status/891659328503119874
Selon le député de l’opposition Henry Ramos Allup, ancien président du Parlement, un dirigeant de l’opposition vénézuélienne a également été tué ce dimanche à l’aube, quelques heures avant le début du vote. Il s’agit de Ricardo Campos, 30 ans, tué par balle durant une manifestation contre la constituante, selon les autorités. Le ministère public n’a pas précisé les circonstances de sa mort.
Régimen asesinó disparo comp.RICARDO CAMPOS Secretario Juvenil Seccional AD esta madrugada protesta calle Bolívar Cumaná esquina su hogar.
— Henry Ramos Allup (@hramosallup) July 30, 2017
Trois hommes ont aussi été tués par balles lors de manifestations contre cette élection, et quatre membres de forces de l’ordre ont été blessés.
Une situation critique
Les Vénézuéliens doivent élire ce dimanche 545 membres de l’Assemblée constituante voulue par le président Nicolas Maduro. Ce projet est vivement rejeté par l’opposition, majoritaire à l’Assemblée, qui a appelé à boycotter l’élection. Comme l’explique Libé, la légitimité du président Nicolas Maduro s’est érodée alors que le pays a plongé dans une crise politique et sociale très violente.
D’après le politologue et ancien conseiller à la présidence Chávez, Nicmer Evans, « 80 % de la population a une opinion défavorable de Maduro ». Comme nous l’expliquait Christophe Ventura, chercheur à l’IRIS spécialiste de l’Amérique latine, “Maduro a pris cette initiative pour obliger l’opposition à revenir sur un terrain politique, et pour remobiliser et refonder le mouvement chaviste, dans lequel il a perdu des appuis ». Compte-tenu des violences qui ont entaché le vote ce dimanche, le pari ne semble pas gagné.
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