Le Premier ministre, Manuel Valls, a annoncé mercredi 27 mai que le gouvernement va mettre en place deux cellules, une étatique, l’autre associative afin de lutter contre la menace djihadiste qui sévit sur les réseaux sociaux.
L’Etat veut créer des cellules de « bataillons de community managers », l’une publique, l’autre associative, qui seraient chargées de lutter plus efficacement contre la propagande djihadiste sur les réseaux sociaux, a annoncé mercredi 27 mai le Premier ministre Manuel Valls.
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Lors d’un Master class organisé par le Huffington Post et l’université Paris Dauphine, le chef du gouvernement a présenté les nouvelles stratégies de lutte contre la menace djihadiste qui sévit sur les réseaux sociaux. Rappelant qu’il fallait s’adresser « au cœur de cible, les jeunes en voie de radicalisation eux-mêmes ». Ces « community managers » auront pour but d’ « opposer une parole officielle à la parole des djihadistes et ne pas leur laisser l’espace numérique ».
En janvier 2015, le gouvernement avait déjà mis en place le site Internet « Stop Djihadisme » qui a permis de toucher les familles de jeunes radicalisés. Mais cette « nouvelle étape » permettra désormais de s’adresser « au cœur de cible, les jeunes en voie de radicalisation eux-mêmes », expliqua Manuel Valls.
Ce « bataillon » prendrait la forme de deux cellules, l’une étatique, avec des fonctionnaires issus de ministères, et l’autre, qui serait adossée à une formation privée, animée par des militants associatifs, a précisé le Service d’Information du gouvernement (SIG), en charge du projet. L’objectif est de mettre en place ces deux cellules, dont les effectifs ne sont pas encore arrêtés, avant la fin de l’année, a précisé à l’AFP le directeur du SIG Christian Gravel.
« On va recruter non pas que des policiers, mais aussi des « hackers », a suggéré M. Valls. Le chef du gouvernement a reconnu qu’il était « difficile pour les autorités, pour l’Etat et pour les adultes de s’adresser directement aux jeunes concernés », car « les djihadistes utilisent la théorie du complot pour décrébiliser justement la parole officielle. Il faut reconnaître que leurs sites, leurs actions, leurs paroles sont très bien faits, très efficaces. C’est une véritable propagande moderne pour atteindre les esprits, les cœurs et les cerveaux », a-t-il encore déploré.
A propos des jeunes tentés par le djihad en Syrie, le Premier ministre a rappelé qu’ « il y a un chiffre terrible: plus d’une centaine de jeunes sont morts » en Syrie, avant de souligner qu’il y a « une responsabilité, qui est celle de la société, qui est celle des familles, mais qui est forcément celle de l’école et forcément celle de ceux qui ont une responsabilité publique ».
On dénombre actuellement 1704 résidents français impliqués dans les filières djihadistes en Syrie et Irak, contre 1573 lors d’un dernier bilan effectué fin avril.
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