Le bras de fer continue entre le gouvernement, qui persiste à faire passer en force la loi El Khomri, et les travailleurs qui y sont opposés, notamment les syndicalistes de la CGT Chimie. Depuis quelques jours en effet, plusieurs raffineries et dépôts de carburants sont en grève, ce qui menace de générer une pénurie. Manuel Valls s’est […]
Le bras de fer continue entre le gouvernement, qui persiste à faire passer en force la loi El Khomri, et les travailleurs qui y sont opposés, notamment les syndicalistes de la CGT Chimie. Depuis quelques jours en effet, plusieurs raffineries et dépôts de carburants sont en grève, ce qui menace de générer une pénurie. Manuel Valls s’est montré très ferme vis-à-vis de ce mouvement de grève dans un entretien accordé à Europe 1, alors qu’il était en visite en Israël :
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« D’une certaine manière, ça suffit, c’est insupportable de voir les choses ainsi. La CGT trouvera une réponse ferme de la part du gouvernement. Nous continuerons à évacuer les sites et dépôts bloqués par cette organisation. »
« Parfois cela pose des problèmes de sécurité »
A propos des actions de la CGT, le Premier ministre estime que celles qui consistent à bloquer l’économie posent des problèmes de « sécurité » :
« Parfois c’est légal, quand il s’agit de manifester, parfois cela pose des problèmes de sécurité – et donc de légalité – quand il s’agit de bloquer un certain nombre de sites. »
Enfin Manuel Valls – dont on sait qu’il méprise la « gauche passéiste, celle qui s’attache à un passé révolu et nostalgique, hantée par le surmoi marxiste » – a estimé que ce type d’action était dépassé et « conservateur » :
« L’idée d’un conflit frontal, c’est vieux, c’est ancien, c’est conservateur, a encore déclaré Manuel Valls. Prendre en otage les consommateurs, notre économie, notre industrie, continuer des actions qui visent à faire retirer le texte, ce n’est pas démocratique. »
La réplique cinglante d’un syndicaliste
Face à ces accusations, les syndicalistes font entendre un autre discours, comme Fabien Privé Saint-Lanne, secrétaire général CGT de la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), dont l’intervention sur iTélé a beaucoup circulé. Selon ce syndicaliste – qui remet en cause le terme de « blocage » –, face au 49-3 et à l’entêtement du gouvernement, « le seul recours qu’il nous reste c’est de peser sur l’économie par la grève » :
L’anaphore du cégétiste, copiée sur le modèle de celle de François Hollande lors de sa campagne présidentielle, a marqué les esprits des opposants à la loi travail :
« Lui président, a été élu sur un programme de gauche, il applique une politique de droite… Lui président, il fait des cadeaux de dizaines de milliards aux entreprises avec le CICE… Lui, président, est en train de décortiquer les droits sociaux des entreprises… Et lui, président, est en train de jeter la République, les Français, dans les bras du Front national, de l’extrême droite ou de l’abstention. Donc aujourd’hui, notre colère est salvatrice et il faut qu’il y ait un fort mouvement citoyen pour se faire entendre. »
Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a pour sa part accusé Manuel Valls de « bomber le torse » et de « gonfler les muscles » dans une interview à RTL.
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