En règle générale, quand ça gazouille ça ne vole pas très haut. Démonstration avec la déléguée adjointe de l’UMP, twitto compulsive en mode cour de récré.
1. Le tweet relou
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Une question : serait-il possible de revenir en arrière et d’arrêter tout ce qui est compte Twitter d’hommes et de femmes politiques ? Jadis “phénomène” plus ou moins intéressant/instructif/ enthousiasmant/divertissant selon le lecteur, la chose achève aujourd’hui clairement de placer le discours politique quelque part entre le communiqué de presse hyper relou (exemple : “je serai jeudi en compagnie des poussins du club de basket de Coursegoules à 14 h 13”), la régurgitation d’éléments de langage et le bac à sable. Ici, Valérie Rosso-Debord, membre active du réseau, réussit le strike. Tout en donnant son programme de la soirée, la déléguée adjointe de l’UMP fait passer le mot-clé martelé par son parti (“#1anléchec”) tout en arborant une mine d’enfant fière de son coup. Coucou.
2. Échec et mat
Reste que cette photo, bien que de fort piètre qualité, se révèle, sur le fond, digne d’intérêt : la profusion des affiches froissées montrant un François Hollande sinistre sous une pluie battante auquel est accolé “L’échec” fait le job. Tiré à 150 000 exemplaires, ce visuel est l’un des outils d’une campagne de dénigrement global prête à surfer sur tout et n’importe quoi. Ici donc, le message est clair (la politique laisse peu de place à la subtilité) : ce ne serait pas seulement l’échec d’une politique mais aussi celui d’un homme (d’où le “L” apostrophe). D’ailleurs, le mot “échec” viendrait du nom du jeu issu du persan, “shah mat” (prononcé lors d’une partie au moment où le roi ne peut plus se déplacer), signifiant “le roi est mort” en français. Vive le roi ?
3. Froid, froid, froid, le printemps sera froid
La scène semble presque extraite d’un épisode de Strip-Tease. D’abord, il y a les sourires des deux protagonistes, le second essayant clairement de se placer pour apparaître dans le cadre de la photo. Ensuite, il y a leurs petits balais pleins de colle qui, l’air de rien, caressent le visage déconfit de François Hollande. Sans oublier le panneau de libre affichage fait de bois complètement pourri. Seule masse de couleur vive de ce tableau nocturne, tel un phare dans la nuit : le pull-over jaune à la coupe délicieusement nineties de l’ex-députée UMP. Qui ajoute à l’absurde de cette scène immortalisée en un froid dimanche soir. Le mois de mai, c’est vraiment plus ce que c’était.
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