Les élections américaines terminées, une certaine nostalgie s’empare des américains, attachés à ce feuilleton quotidien dont la fin de saison, malgré un happy end rassurant, laisse un grand vide.
Après plusieurs mois de campagne intensive, la victoire d’Obama laisse une bonne partie de la planète heureuse mais emprunte d’un étrange sentiment. La classe de Barack, les casseroles de Palin, les grimaces de McCain étaient devenus des rendez-vous quotidiens. Tous s’était également habitués au grand n’importe quoi des internautes, toujours prompts à se saisir de la moindre anecdote pour créer des visuels, des vidéos et autres détournements ; au grand bal des stars martelant sans relâche leur engagement et encourageant les jeunes à aller voter ; ou à la fausse campagne électorale de Paris Hilton –qui doit être bien désoeuvrée à l’heure qu’il est.
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Ces élections ont peut être été les plus suivies de l’Histoire. A la manière d’une série diffusée partout au même moment, la saison 1 s’achève brusquement. « Rarement dans l’histoire des Etats-Unis une course à la présidence a donné lieu à des épisodes aussi passionnants : l’ascension et la chute de la sénatrice Hillary Clinton, ex-première dame du pays; la remontée, lors des primaires, du sénateur John McCain, un héros de la guerre du Vietnam ; l’apparition de Barack Obama, le diplômé vedette de la faculté de droit de Harvard, métis et élevé par sa mère ; la chasseuse d’élans Sarah Palin, qui a fièrement pris dans ses bras sa fille célibataire enceinte ; le sénateur Joe Biden, qui a élevé seul ses jeunes garçons après la mort de sa femme et de sa fille dans un accident de voiture. Aujourd’hui, c’est un peu comme si Les Soprano, American Idol et Desperate Housewives s’étaient terminés le même soir. » écrivaient ainsi Kevin Helliker et David Kesmodel dans le Wall Street Journal la semaine dernière.
Alors, pour remplir le vide laissé par la fin des élections, certains s’achètent des livres de sciences politiques, d’autres plaisantent et proposent de s’inscrire aux Politiques Anonymes. En vidéo, le blogueur politique de Newsweek avoue lui ne pas ressentir de tristesse à l’idée que le rythme infernal de ces élections prenne fin. Amputé de ce qui a dirigé sa vie ces dix-huit derniers mois, il confie cependant ne plus vraiment savoir qui il est avant d’énumérer avec enthousiasme ce qu’il pourra désormais se permettre de faire : boire des bières avec des amis, aller au cinéma, se lever tard et… regarder Gossip Girl. Un bon produit de substitution.
En bonus, une vidéo pastiche de The Onions :
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