Le Monde rappelle que dans les années 1990, une université de Yellow Springs avait adopté une charte qui « exigeait l’obtention d’un accord verbal à chaque étape des rapports sexuels ». Cette mesure de prévention avait fait rire à l’époque, mais elle est désormais adoptée dans plusieurs campus. « Trois Etats – la Californie en 2014, New York en 2015 et le Connecticut en mai de cette année – ont adopté des lois imposant aux universités d’adhérer au critère de consentement dit « affirmatif » « explique Le Monde.
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« Le silence ou l’absence de résistance ne peuvent être interprétés comme un acquiescement »
A New York les textes prévoient que le consentement doit être « clair, informé et volontaire ». Et plus de 1 500 universités du pays ont adopté des règles similaires pour lutter contre le viol. La préoccupation américaine face à ce fléau est telle qu’une application a été créée. « Yes to sex » permet, avant un rapport sexuel, d’enregistrer les consentements oraux des partenaires. Ils sont alors conservés sur un serveur sécurisé auquel il n’est possible d’accéder qu’en cas d’enquête judiciaire.
![Logo de l'application Yes To Sex](http://www.lesinrocks.com/wp-content/thumbnails/uploads/2016/07/smaller-icon-tt-width-152-height-152-fill-0-crop-0-bgcolor-eeeeee-nozoom_default-1-lazyload-1.png)
Le Monde précise qu’aux Etats Unis, une femme sur cinq serait agressée au cours de ses études supérieures. « Il y a eu énormément de militantisme étudiant en faveur du consentement affirmatif », commente Amy Zavadil, chargée des questions d’égalité des sexes au Barnard College de l’université Columbia, à New York. Si dans les années 1990 les campagnes de prévention martelaient « No means No », aujourd’hui elles évoluent en « Yes means Yes » pour éviter, lors des procédures judiciaires, qu’un silence soit soit interprété comme un « oui ».
Il y a quelques jours, La Dépêche rapportait qu’un nouveau scandale avait secoué une université américaine. Il s’agit de Stanford cette fois-ci, où une jeune femme a été violée. Son agresseur a été condamné à six mois de prison. Une peine jugée trop courte par les étudiants qui ont lancé une pétition pour revoir la peine du jeune homme.