Gauche, droite, tous unis derrière le gouvernement après la mort d’Antoine de Léocour et Vincent Delory, enlevés à Niamey, au Niger.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les deux hommes de 25 ans auraient été exécutés par les preneurs d’otage lorsqu’ils se sont vu poursuivis par les forces militaires nigérienne et les forces spéciales française. L’ordre d’intervenir a été donné directement par Nicolas Sarkozy, sans processus de négociation, avec pour unique message : pas de quartier pour les terroristes. Le ministre de la Défense Alain Juppé dit « assumer pleinement ».
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Toute la classe politique, de François Hollande à Dominique de Villepin, du PC à Martine Aubry, s’est rangée derrière lui. « Au-delà des clivages politiques, face à un drame comme celui-ci, nous sommes tous unis », estime Ségolène Royal. Le député PS Arnaud Montebourg a déclaré sur Inter :
« Je n’adresserai aucune critique au gouvernement, en matière de terrorisme l’union des efforts et des forces politiques est nécessaire. »
Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), groupe fondé par des salafistes algériens, vise directement la France, dont l’interdiction de la burqa a aiguisé la haine. La mort des jeunes fait suite à celle de Michel Germaneau en juillet lors du raid de l’armée française, qui avait aussi coûté la vie à sept jihadistes.
Au milieu de cette unité nationale, la première note légèrement discordante vient sur le blog du député Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire du PS à l’international. « Le début de polémique sur la précipitation des forces nigériennes épaulées par la France n’a pas de sens », précise-t-il avant de faire le lien entre la protection des intérêts et des ressortissants français et la présence militaire française en Afghanistan, « où nous n’avons plus rien à faire ».
Aqmi détiend encore cinq Français, un Togolais et un Malgache.
Anne Laffeter
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