C’est au tour d’une petite ville d’Alabama de s’en prendre au style vestimentaire de ses habitants. Un conseiller municipal de la bourgade de 3 000 habitants qu’est Dadeville mène une nouvelle bataille contre les “saggy-pants”, les baggys. Pour Frank Goodman, cet élu de 66 ans, “il s’agit de respect” et pour justifier sa “croisade”, il […]
C’est au tour d’une petite ville d’Alabama de s’en prendre au style vestimentaire de ses habitants. Un conseiller municipal de la bourgade de 3 000 habitants qu’est Dadeville mène une nouvelle bataille contre les « saggy-pants », les baggys.
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Pour Frank Goodman, cet élu de 66 ans, « il s’agit de respect » et pour justifier sa « croisade », il invoque un allié de taille: “Je sais que Dieu ne se baladerait pas avec un pantalon qui tombe”. Dans un souci d’équité homme-femme, Stéphanie Kelley, une autre conseillère municipale demande elle aussi que l’interdiction touche également les jupes, les robes et les shorts. Pour cette dernière, « Quand vous portez des shorts ou des jupes très courtes, c’est comme si vous passiez une annonce« .
Ces restrictions n’ont rien de bien nouveau, un certain nombre de villes de Géorgie et de Louisiane ont déjà pris des mesures similaires. La paroisse de Jefferson Davis (Louisiane) allant jusqu’à imposer une amende de 50 dollars pour un pantalon trop taille-basse, 100 dollars en cas de récidive.
La contagion n’est pour autant pas complète, alors qu’en 2010 un policier new-yorkais punissait d’une amende un port du pantalon trop en dessous de la ceinture, le juge Ruben Franco saisi sur cette affaire dans le Bronx, donnait le verdict suivant: « Cette façon de s’habiller relève du mauvais goût, mais ce n’est pas illégal.” Et le maire de New York de l’époque , Michael Bloomberg, abondait dans le sens du magistrat : « Je ne juge pas les gens sur leur apparence. Je les juge d’après leurs actes« .
En Floride cette fois-ci, une antenne de la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People) est parvenu, à Ocala, à bloquer la prise de décision, avançant qu’une telle mesure visait de manière détournée la communauté noire.
Seuls les Etats du vieux Sud américain parviennent pour l’instant à promulguer de telles lois. De son côté, en 2008, Obama, alors candidat, estimait que « ceux qui s’inquiètent à propos du port du baggy devraient probablement passer plus de temps à se concentrer sur de vrais problèmes« .
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