Une nouvelle vidéo montre sous un autre angle Alexandre Benalla, collaborateur d’Emmanuel Macron, frapper un manifestant en marge du cortège du 1er-Mai, à Paris.
L’affaire secoue la Macronie, depuis sa révélation par Le Monde le 18 juillet. Alexandre Benalla, chargé de la sécurité du chef de l’Etat, a été identifié en train de frapper un manifestant à terre, le 1er mai, place de la Contrescarpe, à Paris, avec des insignes des forces de l’ordre. Une vidéo, sur laquelle le journal vespéral l’a identifié, en atteste (ci-dessous).
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Ce 19 juillet, alors que Libé dresse le portrait de cet ex-membre du service d’ordre du PS à qui le ministère de l’Intérieur a refusé pendant la campagne présidentielle un permis de port d’armes, une nouvelle vidéo le montre frappant une autre manifestante.
Dix secondes où il s’en prend à une jeune fille
Sur cette nouvelle vidéo d’1 min 29 postée sur Twitter le 19 juillet, on voit Alexandre Benalla agir sous un autre angle. Ces images, sans montage, révèlent notamment ce qu’il fait pendant les dix secondes où il disparaît du champ sur la précédente vidéo.
On le voit ainsi s’emparer d’une jeune fille, aidé par un autre homme, et la pousser contre un mur – la manifestante proteste : “Aïe!”. Il tente ensuite de la faire tomber. Finalement, il la contraint à s’asseoir, et se retourne pour revenir au premier manifestant.
1er mai, à la place de la Contrescarpe. Dommage qu'on ne parle pas aussi de cette jeune femme qui s'est fait violenter, elle aussi, par Alexandre Benalla avant que ce dernier s'en prenne à son ami. #AffaireBenalla #MyFirstTweet pic.twitter.com/IZpon8MnkD
— Sonia B-C (@scarletpolyglot) July 19, 2018
“Dommage qu’on ne parle pas aussi de cette jeune femme qui s’est fait violenter, elle aussi, par Alexandre Benalla avant que ce dernier s’en prenne à son ami”, commente Sonia B-C, l’auteur de ce tweet, dont le compte Twitter, créé en 2009, n’a publié que ce post.
“J’ai trouvé ce comportement totalement inadmissible”
Contactée par Le Monde, cette Polonaise-Américaine qui vit en France depuis douze ans, dit être venue sur la place de la Contrescarpe en avance, pour assister à l’“apéro post-manif” qui y était prévu, et parce qu’elle soutient les demandes des manifestants. Quand la situation a dégénéré, du fait de la présence policière qui bloquait les accès à la place, elle était là : “Quand la situation a dégénéré, je me suis levée et j’ai reculé un peu dans la rue Lacépède avant de me rapprocher à nouveau quand j’ai vu la jeune femme se faire violenter et le jeune homme se faire tabasser par la suite. J’ai trouvé ce comportement totalement inadmissible, et ce avant de savoir qu’il s’agissait d’une personne qui ne faisait même pas partie de la police.”
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