L’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, a annoncé que les Etats-Unis avaient déposé une nouvelle résolution pour un cessez-le-feu immédiat en Syrie.
« Arrêter le bain de sang. » Telle est la formule utilisée hier par François Delattre, l’ambassadeur français à l’ONU, avant de renchérir frontalement : « nous savons que la Russie, compte tenu de son influence sur le régime, compte tenu aussi de sa participation aux opérations, a la capacité de convaincre le régime par toutes les pressions nécessaires d’arrêter cette offensive terrestre et aérienne ».
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Ce cri de colère s’est concrétisé à travers une résolution déposée par les États-Unis au Conseil de sécurité, pour un cessez-le-feu immédiat. “Nous mettons aussi en garde toute nation déterminée à imposer ses volontés par des attaques chimiques et des souffrances humaines, et en plus particulièrement le régime syrien. Les États-Unis restent prêts à agir si nous le devons“, a ainsi averti Nikki Haley, la représentante permanent des Etats-Unis auprès des Nations Unies.
La Russie désignée comme première responsable
L’ambassadrice américaine n’a pas manqué l’occasion pour renvoyer dos-à-dos Damas et Moscou. Les régimes syrien et russe sont considérés comme les premiers responsables du sabotage de la trêve humanitaire tant souhaitée par la communauté internationale. Sans jamais citer la Russie, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a également appelé tous les Etats à respecter la trêve votée il y a 15 jours au Conseil de sécurité.
Depuis plusieurs semaines l’aviation syrienne, soutenue par le régime russe, bombarde les localités rebelles de la Ghouta orientale, dans la banlieue de Damas. La dernière opération date d’hier. Bilan total : 1 170 civils et 4 400 blessés.
"Mommy, what is (security council) ?!"
"It is your imaginary friend" #SaveGhouta pic.twitter.com/I1473Y9NJ4
— Ghouta (@ActForGhouta) March 13, 2018
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