Surpris puis décontenancé, sa chevelure grise recouverte de crème, épaisse et blanche comme sa chemise. C’est dans cet état que s’est retrouvé le philosophe Bernard-Henri Lévy, entarté alors qu’il présentait son documentaire Peshmerga dans une salle de projection de Belgrade. Un entartage politique “Assassin, va-t’en de Belgrade !” aurait crié ce 10 mai un militant du SKOJ suite […]
Surpris puis décontenancé, sa chevelure grise recouverte de crème, épaisse et blanche comme sa chemise. C’est dans cet état que s’est retrouvé le philosophe Bernard-Henri Lévy, entarté alors qu’il présentait son documentaire Peshmerga dans une salle de projection de Belgrade.
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Un entartage politique
https://youtu.be/88NM86Y_Y5A
« Assassin, va-t’en de Belgrade ! » aurait crié ce 10 mai un militant du SKOJ suite à l’attaque pâtissière. Le SKOJ, groupuscule communiste serbe, revendique le geste. En plein milieu du festival de documentaires Beldoks, deux jeunes hommes rapidement évacués par les forces de l’ordre ont dénoncé en public la responsabilité politique de BHL, lequel se serait « employé à faire bombarder la Yougoslavie, huit ans avant les frappes de l’Otan » contre la Serbie en 1999« . Pendant cet échange houleux se sont profilés sur scène des écriteaux aux slogans tout aussi véhéments : « Bernard-Henri Levy, partisan des meurtres impérialistes » peut-on y lire.
Une référence aux prises de position revendiquées du philosophe, au sujet du sanglant conflit qui a meurtri l’ex-Yougoslavie de 1992 à 1995. Habitué aux jets de gâteaux depuis 1985, BHL a fait montre d’un relatif sang froid. « Vive la démocratie à Belgrade ! » s’est-il exclamé à l’encontre de ses assaillants, tout en se défendant à coups de veste.
Aujourd’hui, le parangon des « nouveaux philosophes » qualifie cet énième entartage médiatisé « d’agression« . Mais pas seulement.
« [C’est une agression] à l’image de ce que les démocrates de ce pays subissent au quotidien. Pressions, injures, intimidations, propagande et médias au service du pouvoir – jusqu’aux groupuscules qui, comme celui de mercredi, sont tolérés, voire manipulés, par les autorités », a-t-il déclaré.
« Mon combat pour Sarajevo et une Serbie démocratique continue » a conclu non sans lyrisme le philosophe au gré d’un tweet.
Belgrade. Des nervis nostalgiques de Milošević passent à l'action. Mon combat pour #Sarajevo et une Serbie démocratique continue. pic.twitter.com/dn9ulr6rj5
— Bernard-Henri Lévy (@BHL) May 10, 2017
Un phrasé plus romanesque que son fameux « Lève-toi vite ou je t’écrase la gueule à coups de talon« , proféré il y a plus trente ans de cela face à son premier « entarteur« .
https://www.youtube.com/watch?v=F36OXrrO3Fc
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