La chaîne allemande ZDF innove avec une émission pour inciter les jeunes à ne plus déserter les urnes. De la politique-réalité, dit-on…
La chaîne d’outre-Rhin ZDF lance une émission de politique-réalité. Première expérience du genre en Europe, le concept s’inspire d’un programme canadien à succès. Le principe est simple : dans Ich kann Kanzler (Je peux être chancelier), les candidats, quatre jeunes citoyens lambda, débattront devant un public, proposeront des programmes, des réformes… et l’un d’eux sera nommé vainqueur. Mais le lot du gagnant n’a rien à voir avec un mandat ou un poste dans un parti, puisqu’il s’agit d’un stage au Bundestag (assemblée parlementaire d’Allemagne) ou au Parlement européen… ouah la chance !
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Le site de l’émission a d’ores et déjà lancé un appel à candidature : il n’y a pas de conditions imposées, si ce n’est l’âge (entre 18 et 35 ans) et l’adhésion à un parti politique n’est pas obligatoire. Les quatre sélectionnés s’affronteront le 19 juin prochain. Sans incidences prévues sur le déroulement des élections législatives qui auront lieu en septembre 2009 et verront le mandat d’Angela Merkel remis en jeu, ce show d’un genre nouveau a pour but de re-fidéliser les jeunes au monde de la politique. Face à cet électorat qui s’échappe élection après élection, la ZDF compte ainsi trouver le moyen de « lutter contre l’abstention et la désaffection des jeunes pour la politique » et par la même occasion rajeunir son public.
En France, la chaîne LCP-AN aimerait elle-aussi lancer un projet de politique-réalité. Dans Politique à domicile, des familles accueilleraient des hommes et femmes de pouvoir, sans journaliste ni autre intermédiaire si ce n’est une équipe technique. A ce jour, aucune date n’est fixée mais selon le site de la société de production (Aftermedia), le programme sera bientôt sur vos écrans. Un concept identique proposé par TF1 il y a 6 ans n’avait pas vu le jour. Aftermedia n’a pas non plus communiqué les noms des personnalités susceptibles de participer à l’émission. On peut imaginer le pire…
Manuel Delort
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