France Inter révèle que Tyler Vilus, arrêté en juillet 2015 à Istanbul, est accusé d’avoir dirigé des combattants en Syrie et d’avoir encadré une exécution publique. Il était l’un des premiers Français à avoir rejoint la Syrie.
Il s’appelle Tyler Vilus et est originaire de Troyes. Le 2 juillet 2015, alors âgé de 25 ans, il se présente à l’aéroport d’Istanbul, muni d’un passeport suédois. Au contrôle d’identité, les forces de l’ordre qui ont un doute sur la photo du document, l’interrogent. Ils décident de tester son niveau de suédois. Ils auront le nez fin : le jeune est incapable de répondre et est immédiatement interpellé et placé en centre de rétention administratif.
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Un sombre CV
France Inter, qui révèle l’information lundi 22 juillet, s’interroge : Tyler Vilus voulait-il fuir en Mauritanie comme il le prétend ou s’envoler pour Prague afin de brouiller une nouvelle fois les pistes ? Selon la radio publique, les enquêteurs penchent pour la seconde option. Il faut dire que le jeune homme présente un sombre CV : après un parcours scolaire chaotique, il bascule dans l’islam radical à 21 ans, en rejoignant un groupe djihadiste, d’abord en Tunisie.
A l’automne 2012, il rejoint une première fois la Syrie et s’y installe en mars 2013. A l’époque, il s’impose comme l’un des djihadistes français les plus influents sur les réseaux sociaux ; à plusieurs reprises, il appelle à commettre des attaques sur le sol français. Selon France Inter, il connaissait plusieurs des auteurs des attentats du 13 Novembre à Paris et Saint-Denis, ainsi que Mehdi Nemmouche, l’auteur de la tuerie du musée juif de Bruxelles.
Accusé d’avoir encadré l’exécution de deux personnes
Après son arrestation, en juillet 2015, les enquêteurs découvrent qu’il réussit à joindre Abdelhamid Abaaoud à deux reprises. C’est pourtant pour ses actes commis en Syrie qu’il va comparaître devant la cour d’assises spéciale de Paris. Il est, en effet, accusé d’avoir dirigé un groupe de combattants francophones de l’organisation Etat islamique mais aussi d’avoir encadré l’exécution publique de deux prisonniers.
La scène s’est déroulée dans la ville de Shadadi où Tylers Vilus faisait partie de la « police » de Daech. En mai 2015, France Inter explique qu’une vidéo diffusée par le bureau médiatique de l’EI atteste de la participation du Français à la mise à mort d’un soldat du régime syrien et d’un rebelle de l’armée syrienne libre. S’il n’est pas leur bourreau, le Français se tient près d’eux, en treillis.
Tylers Vilus a fait appel de l’ordonnance de mise en accusation notifiée la semaine dernière.
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