« Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille », épisode 119. Invité pour un débat sur l’indépendance des journalistes, animé par Daniel Schneidermann sur @si, Jean-Baptiste Rivoire, le rédacteur-en-chef adjoint de l’émission « Spécial Investigation » sur Canal + a fait des révélations pour le moins étonnantes.
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A savoir, la difficulté que les membres de se rédaction rencontraient désormais pour proposer des sujets d’investigations. Ou alors, plus simplement, pour faire leur métier. « On est soumis à un comité d’investigation tous les deux mois. On doit aller avec nos petits projets voir la direction et demander l’autorisation de faire des enquêtes. En gros, sous l’ancienne direction, ça passait à 80 ou 90% des cas. Depuis que Vincent Bolloré est sorti des fougères et a manifesté son pouvoir dans l’entreprise, ça se passe beaucoup plus mal. On est retoqué régulièrement », analyse Rivoire qui est également délégué syndical SNJ-CGT.
Sept sujets interdits parmi lesquels Hollande, Volkwwagen ou le Nutella
Il a même donné des détails sur la liste des « sujets interdits » : pas question pour la direction de la chaîne cryptée d’enquêter sur Volkswagen (« Volkswagen, entreprise de tous les scandales »), sur YouTube (« Le monde selon YouTube »), sur le président de la République (« François Homeland »), sur les emplois fictifs dans la haute fonction publique (« Les placards dorés de la Républiques »), sur les outils de répression, exportés par la France (« La répression made in France ») et enfin sur une célèbre pâte à tartiner (« Nutella, les tartines de la discorde »).
Rappelons que Jean-Baptiste Rivoire est dans le collimateur de la direction de la chaîne, après l’affaire du Crédit Mutuel, qui avait lancé une procédure de licenciement à son encontre avant de se rétracter.
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