Le mois prochain aux Etats-Unis, une marque de cigarettes électroniques va mettre en vente un nouvel emballage visant à créer un réseau social d’e-fumeurs. Pendant ce temps, plusieurs pays d’Amérique latine interdisent la vente des e-cigarettes, mettant en doute l’innocuité du produit.
Au moment où les images chocs s’affichent sur tous les paquets, on commence à voir des personnes exhiber des cigarettes électroniques comme un accessoire de mode. L’objet commence à se diversifier et les fabriquants tentent d’attirer un nouveau public.
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En théorie, la e-cigarette permet de diminuer sa consommation et de fumer là où c’est habituellement interdit (avion, bureau, gare…). Mais l’objet pourrait aussi se présenter comme un atout pour faire de nouvelles rencontres. Le mois prochain, aux Etats-Unis, la marque Blu commercialisera une nouvelle gamme de cigarettes électroniques.
Les paquets de ce nouveau modèle seront dotés de capteurs qui repèrent les autres e-fumeurs présents dans l’entourage géographique du fumeur. Ces « smart pack », contenant cinq cigarettes, seront aussi équipés d’émetteurs-récepteurs et d’un écran. A l’approche d’un autre fumeur de Blu à moins de 15 mètres, le pack se mettra à vibrer, comme un téléphone portable. Sur l’écran, il sera dès lors possible de recevoir des informations sur la personne, par exemple ses coordonnées sur Facebook ou Twitter.
Grâce à ce système, la marque américaine souhaite développer les rencontres entre ses clients, afin de créer une sorte « tabagisme social ».
Une utilité et une innocuité qui restent à prouver
Si les e-cigarettes sont souvent présentées comme un moyen de réduire sa consommation de tabac, aucune étude ne prouve l’absence de danger de l’objet.
« Il n’y a pas encore eu de véritable test. De plus, nous ne savons pas de quoi les cigarettes électroniques sont composées. Nous savons juste qu’il y a du glycérol, ce qui est un produit toxique. Pour cette raison, nous ne pouvons pas le prescrire comme un médicament », explique un des tabacologues de l’hôpital Saint-Antoine, à Paris.
En Argentine, l’Administration nationale des médicaments et aliments (Anmat), qui dépend du ministère de la santé, a imposé une interdiction de la vente et de la publicité des e-cigarettes dans le pays. L’organisme rappelle qu’il n’existe « pas de preuves suffisantes pour conclure que la cigarette électronique est une aide efficace pour arrêter de fumer ».
L’Uruguay, la Colombie et le Panama ont également choisi d’arrêter la vente de ce produit pour des raisons sanitaires.
Laura Adolphe
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