Désirant rattraper son retard, François Fillon sort les dossiers. Et cette fois, c’est à Emmanuel Macron qu’il s’en prend. Dans les colonnes du Figaro du lundi 10 avril, le candidat Les Républicains dévoile un échange manuscrit entre lui et Emmanuel Macron lors du vote de la loi sur la déchéance de la nationalité en 2016. […]
Désirant rattraper son retard, François Fillon sort les dossiers. Et cette fois, c’est à Emmanuel Macron qu’il s’en prend. Dans les colonnes du Figaro du lundi 10 avril, le candidat Les Républicains dévoile un échange manuscrit entre lui et Emmanuel Macron lors du vote de la loi sur la déchéance de la nationalité en 2016. Au départ il était questions de SMS :
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« Au moment de la déchéance de nationalité, ils ont échangé des SMS. Fillon lui écrit : ‘Une nouvelle fois, vous venez sur mes positions. Jusqu’où irez-vous ?’ ‘J’y suis déjà’, répond Macron. », écrit le quotidien.
Ici, François Fillon cherche à montrer que son rival d’En Marche a en réalité des idées proches de siennes. Et dénonce l’attitude quelque changeante de l’ancien ministre de l’Economie.
« Il a un problème avec la vérité »
Dans la foulée, Emmanuel Macron a réfuté avoir écrit cette réponse. « Il a un problème avec la vérité : je n’ai jamais échangé de SMS avec lui sur la déchéance de nationalité. »
En réalité, il ne s’agissait pas de SMS mais d’une lettre glissée à l’Assemblée nationale par François Fillon à l’ancien ministre de l’Economie. Le papier avec la réponse manuscrite d’Emmanuel Macron a finalement été publié par le Figaro lundi soir.
Des positions ambigues
Comme la rappelle Le Lab, le candidat d’En Marche s’est exprimé plusieurs fois sur la déchéance de nationalité. Il avait par exemple été le premier membre du gouvernement à évoquer, en novembre 2015, la « part de responsabilité » de la France dans le « terreau » du djihadisme. Il avait ensuite nuancé en qualifiant la déchéance de nationalité de « mesure symboliquement importante » : « Elle donne un sens à ce que c’est que d’appartenir à la communauté nationale ». Pour ensuite virevolter de nouveau, en février 2016 alors que la question est discutée à l’Assemblée nationale :
« J’ai, à titre personnel, un inconfort philosophique avec la place qu’a pris ce débat parce que je pense qu’on ne traite pas le mal en l’expulsant de la communauté nationale », avait-il déclaré.
Plus tard, il expliquera même que ce point entrainera son départ du gouvernement.
François Fillon, lui s’était toujours opposé à cette mesure, notamment en raison de son refus de réviser la Constitution. « Nos adversaires sont en train d’atteindre l’un de leurs objectifs, celui de discréditer nos institutions », expliquait-il au JDD en février 2016.
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