Un livre qui porte le même titre que le brûlot sur Trump mais qui est consacré à la Seconde Guerre mondiale, publié en 2008, atteint des ventes record aux Etats-Unis. Pourquoi ce regain d’intérêt dix ans plus tard?
Lorsqu’il s’est rendu sur le site de vente en ligne Amazon, le professeur canadien Randall Hansen n’a pas manqué d’être surpris : son ouvrage, publié en 2008 figurait dans les meilleures ventes de la compagnie. Si lors de sa sortie, dix ans plus tôt, cet exposé consacré aux bombardements sur les civils durant la Seconde Guerre mondiale avait reçu un très bon accueil, ses ventes avaient progressivement chuté depuis.
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De la Corée du Nord aux bombardement alliés
La raison de ce nouveau succès ? Une simple confusion, selon le Guardian. Intitulé Fire and Fury: The Allied Bombing of Germany, 1942-1945, le livre du professeur de sciences politiques a le même nom, sous-titre excepté, que l’enquête explosive de Michael Wolf consacré à Donald Trump : Fire and Fury : Inside the Trump White house.
Pourtant, nous sommes très loin des révélations choc sur l’entourage du président américain ou du climat conflictuel avec la Corée du Nord. Un amalgame dont l’auteur n’a pas manqué de souligner l’ironie sur son compte Twitter : « Incroyable…les ventes Amazon [de mon livre] ont augmenté. Dois-je envoyer une large part des revenus à Bannon [ex-conseiller de Trump à l’origine de plusieurs révélations Ndlr.] et Trump? Si c’est le cas, l’ironie ne connaît aucune limite. »
https://twitter.com/ProfRAHansen/status/949510305612271616
Simple coïncidence?
Le quotidien britannique précise que, parmi les acheteurs, certains ont effectivement découvert le livre de Hansen grâce à la récente parution de Fire and Fury : Inside the Trump White house, mais ont commandé l’ouvrage de l’universitaire pour son succès critique et non par inadvertance.
A cet égard, le professeur, passé son incrédulité, s’est réjoui qu’un livre consacré aux conséquences désastreuses que les bombardements alliés ont eues sur la population civile revienne à l’ordre du jour « à un moment où nous avons ce démagogue belliqueux, instable et dérangé à la Maison Blanche ». Avant, d’ajouter : « Cette coïncidence me rend plus heureux que les ventes. »
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