Un jeune baroudeur américain a voulu s’aventurer sur l’île la plus isolée de la planète. Il y a perdu la vie le 16 novembre dernier.
A peine le pied posé sur l’Ile, il s’est pris une volée de flèches. Le 16 novembre dernier, John Chau, un jeune routard de 27 ans originaire d’Alabama (Etats-Unis) a voulu partir à la rencontre de la tribu des Sentinelles, ce peuple chasseur-cueillir qui vit coupé du monde depuis des siècles. Situés sur l’île de North Sentinel, dans les îles Andaman, l’archipel rattaché à l’Inde, les membres de la tribu vivent ici en autarcie. Il est même interdit à quiconque d’approcher à moins de cinq kilomètres de l’île depuis 2010. Composées d’une quarantaine de personnes, les Sentinelles s’en prennent à quiconque tente d’y pénétrer.
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John Chau avait payé des pêcheurs pour qu’ils l’approchent au plus près de l’île avant d’utiliser un canoë pour rejoindre la plage. « Il a été attaqué avec des flèches, mais il a continué à marcher. Les pêcheurs ont vu les habitants de l’île lui nouer une corde autour du coup et traîner son corps », a indiqué une source policière à l’AFP. Les pêcheurs « ont pris peur et se sont enfuis mais ils sont revenus le matin suivant et ont vu son corps sur la plage ». Une enquête pour meurtre a été ouverte par la police indienne.
Un jeune baroudeur
Just five months ago the Indian authorities lifted one key restriction on foreign tourists going to the #Sentinelese tribe's island – the news of an American missionary's death on the island is the tragic consequence. Protect #uncontacted tribes' lands now! pic.twitter.com/R2j9ANezsk
— Survival International (@Survival) November 21, 2018
Sur ses réseaux sociaux, John Chau apparaît comme un jeune baroudeur féru de voyages. Certains médias indiens le décrivent comme un « missionnaire » puisqu’il aurait déjà évoqué sa foi. « Mais ce n’en était pas un au sens strict. C’était un aventurier », a assuré le chef de la police des îles Andaman.
De son côté l’ONG de protection des tribus autochtones Survival International a qualifié ce décès de « tragédie qui n’aurait jamais dû se produire ». L’organisation craint un risque de contamination du fait de l’arrivée du jeune Américain : « Il n’est pas impossible que les Sentinelles viennent d’être contaminées par des agents infectieux mortels contre lesquels ils n’ont pas d’immunité, avec le potentiel d’éradiquer toute la tribu ».
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