Suite à de nombreux signalements contre le journal d’extrême droite ouvertement raciste et antisémite, sa page Twitter a été suspendue.
Une “victoire importante”. Après de nombreux signalements, les pouvoirs publics et des associations se sont félicités de la fermeture, par Twitter France, du compte du journal Rivarol. Ainsi, ce 18 février en fin d’après-midi, Frédéric Potier, Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), a publié ce message : “Le compte Twitter de @RivarolHebdo enfin suspendu par @TwitterFrance grâce à la mobilisation des pouvoirs publics et des associations contre les discours de haine en ligne”.
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Le compte twitter de @RivarolHebdo enfin suspendu par @TwitterFrance grâce à la mobilisation des pouvoirs publics et des associations contre les discours de haine en ligne. #TousUnisContreLaHaine
— Frédéric Potier (@PotierFred) February 18, 2019
“Un coup d’arrêt pour ce torchon antisémite”
Ce journal d’extrême droite, dans lequel Jean-Marie Le Pen avait pris la défense du maréchal Pétain en avril 2015, tweettait le 13 février dernier (un message désormais inaccessible) : “Lorsque j’étais enfant, je ne comprenais pas pourquoi les juifs avaient été détestés par tous les peuples, toutes les nations au cours de l’histoire. Aujourd’hui, je ne me pose même plus la question. Ou plutôt si : je me demande pourquoi ils ne l’ont pas été davantage”, comme le relève le HuffPost.
https://twitter.com/ParisPasRose/status/1096667539025870848
Auprès de l’AFP, un porte-parole de la Dilcrah s’est félicité : “La Dilcrah a multiplié récemment les signalements au procureur de la République, sur la plateforme Pharos et directement à Twitter France pour dénoncer les publications de ce compte qui incontestablement appelait à la haine raciale et à l’apologie de crimes contre l’humanité”. De même, Sacha Ghozlan, président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), a déclaré à l’AFP : “C’est une victoire importante et un coup d’arrêt pour ce torchon antisémite qui répand la haine des juifs depuis des années”.
“Si ma fille épousait un juif, j’en serais malade”
Celui-ci soupçonne Jérôme Bourbon, directeur de la publication de l’hebdomadaire, d’être à l’origine de ces messages. Pour rappel, M. Bourbon est bien connu pour son antisémitisme décomplexé. Il avait ainsi déclaré, dans la série Mais pourquoi nous détestent-ils sur Planéte + : “Si ma fille épousait un juif, j’en serais malade”.
Alors que les actes antisémites sont en recrudescence en France, et qu’une marche contre l’antisémitisme va avoir lieu ce 19 février après l’agression verbale d’Alain Finkielkraut, Sacha Ghozlan affirme : “Il reste cependant un travail très important à faire sur Twitter. Quand on peut s’en prendre en ligne aux juifs en toute impunité pendant des années, il ne faut pas s’étonner de voir des tags antisémites dans nos rues, il y a un lien direct”.
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