L’acteur et réalisateur avait qualifié de “Bande de bâtards” des policiers sur Twitter. Il a été condamné à 1000 euros d’amende.
1000 euros d’amende pour « injure publique » envers des fonctionnaires dépositaires de l’autorité publique. Voilà ce à quoi Mathieu Kassovitz a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris, jeudi 19 septembre, comme l’a relaté l’AFP. En cause : un tweet posté par l’acteur et réalisateur en 2017, où, en réaction à un post de la « Police nationale 44 », il qualifiait des policiers mobilisés pour une opération de recherche de stupéfiants dans un hôpital nantais de « bande de bâtards ».
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« Bande de bâtards. 7g !!! 24 policiers !!!!! Vous êtes une belle bande de bon (sic) à rien @Police nationale », avait-il écrit. Ce tweet a depuis été supprimé, Mathieu Kassovitz – peu avare de déclarations polémiques, lire cet excellent papier du Monde – ayant carrément fermé ses comptes sur les réseaux sociaux quinze jours avant le procès.
Des policiers de Nantes ont déposé plainte après un tweet injurieux de Mathieu Kassovitz raillant une opération anti-drogue dans un hôpital psychiatrique de la ville https://t.co/xgeXbu7Sza #AFP pic.twitter.com/6CUaMp2gtg
— Agence France-Presse (@afpfr) December 28, 2017
Un euro de dommages et intérêts par agent
Mathieu Kassovitz devra, pour avoir utilisé les termes « Bande de bâtards », s’acquitter de deux amendes de 500 euros, réclamés dans le cadre de deux jugements distincts. En outre, il devra verser un euro de dommages et intérêts aux agents de police qui avaient porté plainte contre lui – lesquels, 17 en tout, réclamaient 3000 euros.
Le syndicat policier Alliance s’est déclaré « satisfait de la condamnation » par le biais de son secrétaire national adjoint, David-Olivier Reverdy, cité par l’AFP. Me William Bourdon, qui défendait Mathieu Kassovitz, n’était lui « pas certain » que son client allait faire appel – Kassovitz n’ayant pas été condamné pour les propos « belle bande de bon à rien ».
Comme le rapporte France bleu Loire-Atlantique, lors de son audience, le réalisateur de La Haine avait déclaré ne pas vouloir « blesser » les policiers, qu’il « respecte ». Mais avait plaidé le fait d’avoir seulement usé de « raillerie » en réaction à la « vantardise » du tweet de « Police nationale 44 ». Le tout, en expliquant subir lui-même « des violences policières » depuis de nombreuses années, et vouloir, à travers son travail, prêcher pour le « respect » entre les forces de l’ordre et la population.
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