Discrète depuis un bon moment, la crise grecque va-t-elle revenir sur le devant de la scène ? Ce samedi 17 décembre, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a affirmé que son pays avait accompli assez d’efforts pour satisfaire l’Europe et résoudre la crise de sa dette souveraine. “Nos créanciers doivent garder présent à l’esprit que […]
Discrète depuis un bon moment, la crise grecque va-t-elle revenir sur le devant de la scène ? Ce samedi 17 décembre, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a affirmé que son pays avait accompli assez d’efforts pour satisfaire l’Europe et résoudre la crise de sa dette souveraine.
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“Nos créanciers doivent garder présent à l’esprit que le peuple grec a fait suffisamment de sacrifices et que le temps est venu pour eux de tenir leurs engagements”a-t-il déclaré.
La raison de ce coup de froid entre le dirigeant grec et l’Eurogroupe, qui représente les créanciers du pays ? Une prime de Noël donné par le Premier Ministre aux plus pauvres, un coup de pouce de 617 millions d’euros à destination des retraités les plus démunis ainsi qu’aux îles grecques qui se sont récemment retrouvées en première ligne face à l’afflux de réfugiés.
“Basta à M. Schäuble”
Ces mesures modestes mais pourtant compréhensibles pour un pays plongé dans l’austérité depuis de nombreuses années, et qui fait manifestement des efforts pour sortir de la crise, a provoqué l’ire de certains dirigeants européens. En particulier l’intransigeant ministre des finances allemands Wolfgang Schäuble, véritable statue du commandeur de l’austérité, qui a mis son veto à un accord sur un allègement de la dette grecque qui devait être voté le 5 décembre, alléguant que les Européens n’avaient pas été consultés au sujet de ces mesures sociales.
Tsipras a fait savoir qu’il n’allait pas accepter cette décision:
“J’ai confiance dans le fait que la Grèce va atteindre ses objectifs. Mais nous n’accepterons jamais la logique d’une ‘austérité éternelle’ qui détruit la société grecque.”
Le Premier ministre grec a reçu de nombreux soutiens de la part de dirigeants européens, en particulier François Hollande qui réclame “que la Grèce soit traitée dignement”, ainsi que Pierre Moscovici le commissaire européen à l’économie.
La délégation socialiste française au Parlement européen a manifesté son indignation à la suspension des mesures sur la dette, mercredi dans un communiqué clamant “Basta à M. Schäuble”, et affirmant :
”Il est légitime qu’un chef de gouvernement redistribue là où il y a urgence sociale. L’Union européenne doit envoyer un signal social positif. Ne laissons pas la Grèce s’épuiser et le peuple grec sans espoir.”
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