Présentation des éléments importants du nouveau gouvernement américain.
Vice-président : Mike Pence
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Cet ancien gouverneur de l’Indiana se définit comme un évangéliste catholique extrêmement conservateur. Ouvertement homophobe et contre l’avortement, il assume également son penchant créationniste. Parmi ses prises de position politiques, on retiendra qu’il a défendu une loi permettant aux employeurs et aux commerçants de refuser d’embaucher ou de servir des personnes homosexuelles, juives ou musulmanes par “principes religieux”. Il a également soutenu des financements publics de thérapies pour “convertir” les homosexuels en hétérosexuels.
Secrétaire d’Etat et chef de la diplomatie : Rex Tillerson
C’est un autre milliardaire, pdg d’ExxonMobil, la plus grosse entreprise pétrolière et gazière au monde, qui doit accéder au plus haut rang du cabinet présidentiel américain sans avoir jamais fait de politique. Un détail, puisque sa carrière de trente ans au sein d’ExxonMobil lui a permis de nouer d’étroites relations avec Vladimir Poutine. Ce boy-scout texan devenu ingénieur aurait milité pour l’intégration des homosexuels dans le scoutisme et donné des millions de dollars à des groupes de désinformation climatique.
Procureur général : Jeff Sessions
Ultra conservateur, contre toute forme de régularisation possible pour les sans-papiers, il a été le premier sénateur américain à afficher son soutien à Donald Trump, début 2016. Sa nomination ressemble à une courtoisie pour service rendu, surtout en regardant de plus près sa carrière en droit. Ancien procureur de l’Etat d’Alabama, il s’est vu refuser le poste de juge fédéral en 1986, sous Reagan, à cause de propos et actes racistes en public et incompatibles avec une telle responsabilité. Il accède aujourd’hui et malgré cela au poste de ministre de la Justice.
Secrétaire au Logement et au Développement urbain : Ben Carson
Créationniste et homophobe, il devient le nouveau ministre du Logement américain après s’être présenté aux primaires républicaines puis rallié à Donald Trump. Toujours très mesuré, il parle de l’Obamacare comme du “pire fléau depuis l’esclavage” et affirme que “construire des arches telles que l’Arche de Noé” constituerait une solution envisageable face à une montée des eaux causée par le réchauffement climatique, auquel il ne croit pas franchement. A ajouter au CV de cet énergumène : il fut le premier neurochirurgien à réussir une séparation de siamois par la tête.
Secrétaire à l’Energie : Rick Perry
Jamais sans ses bottes de cow-boy, originalité stylistique bien à lui, cet ancien gouverneur du Texas militait farouchement en 2011 pour la suppression du département qu’il va désormais diriger. Difficile d’imaginer quelle expertise il va pouvoir apporter en terme de politique énergétique, lui qui trouvait le sujet inutile il y a quelques années. Fils de fermier, passé par l’armée de l’air, il s’était présenté aux primaires républicaines avant de se ranger derrière Ted Cruz. Et de qualifier Donald Trump de “cancer pour le conservatisme”. Sans rancune, donc.
Conseiller à la Sécurité : Michael Flynn
“L’islamisme est un cancer” et “La peur des musulmans est rationnelle” : deux phrases prononcées par Michael Flynn. Cet islamophobe notoire, général de 56 ans à la retraite, va occuper un rôle clé dans la politique de sécurité nationale des Etats-Unis en faisant de la lutte contre le jihadisme son ultime mission. Réputé agressif et colérique, on se souvient qu’il hurlait régulièrement “Mettez-la en prison !” en faisant référence à Hillary Clinton lors de rassemblement républicains, et qu’il tweetait carrément, en novembre dernier, un lien vers un récit absurde sur des crimes sexuels que la démocrate aurait commis sur des enfants.
Chef de la stratégie (et ex-directeur de campagne) : Steve Bannon
Photo Don Irvine
Chef d’une campagne victorieuse, il se reconvertit naturellement en chef de la stratégie auprès de son nouveau président. Ce léniniste autoproclamé, considéré par les médias américains comme “l’homme le plus dangereux de la vie politique aux Etats-Unis”, s’est servi de son site d’infos d’extrême droite Breitbart News pour diffuser une propagande pro-Trump, allant jusqu’à faire pression sur ses journalistes. Selon le site Radio Londres, il compte s’implanter en France, car “avec ses jeunes entrepreneurs, les femmes de la famille Le Pen (…), c’est l’endroit où il faut être”.
Secrétaire au Travail : Andrew F. Puzder
Millionnaire, à la tête d’un groupe de fast-food aux Etats-Unis, il a promis de “se battre pour les salariés américains” alors qu’il s’est jusqu’à présent fait connaître pour des positions franchement patronales. Le businessman de 66 ans, qui a donné plus de 330 000 $ pour soutenir la campagne de Trump, est notamment un fervent défenseur de l’automatisation des postes, souhaitant à terme remplacer quasiment tous les hommes par des robots dans les entreprises. Il s’oppose également à toute augmentation substantielle du salaire minimum légal.
Secrétaire à la Santé et aux Services sociaux : Tom Price
Donald Trump a nommé à la Santé l’un des détracteurs les plus virulents de l’Obamacare. Cet ancien chirurgien orthopédiste de 62 ans, sénateurultra conservateur de Géorgie, s’oppose également aux droits LGBT, à l’IVG et à la contraception, estimant que les subventions accordées au Planning familial n’ont pas lieu d’être. Il va jusqu’à aider à la diffusion de discours conspirationnistes reliant avortement et augmentation des cancers du sein. Toutes ces qualités font qu’il hérite, au sein du nouveau gouvernement, du ministère disposant du plus gros budget fédéral, dans lequel il pourra à souhait supprimer les dernières réformes de santé.
Directeur de l’EPA (Agence américaine de protection de l’environnement) : Scott Pruitt
Qui de mieux qu’un climato-sceptique assumé et ami du lobby de l’énergie pour diriger l’Agence américaine de protection de l’environnement ? Ce républicain de 48 ans, anciennement ministre de la Justice de l’Oklahoma, n’a que faire des gaz à effet de serre et se revendique propétrole et procharbon pour le bien de l’économie de son pays. Comble, alors qu’il est nommé pour la diriger, Pruitt est notamment connu pour avoir longtemps lutté contre l’EPA, attaquant en justice les réglementations en matière d’écologie instaurées par Barack Obama.
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