La quarantaine, de beaux yeux bleus et l’audace de porter des cravates dorées. Corey Lewandowski n’est pas un homme de l’ombre. Mieux, il porte même une double casquette. Directeur de campagne de Donald Trump, il est aussi son garde du corps, son fidèle pitbull. Jusqu’à hier, la parole de Corey Lewandowski pouvait encore être crédible quant à […]
La quarantaine, de beaux yeux bleus et l’audace de porter des cravates dorées. Corey Lewandowski n’est pas un homme de l’ombre. Mieux, il porte même une double casquette. Directeur de campagne de Donald Trump, il est aussi son garde du corps, son fidèle pitbull. Jusqu’à hier, la parole de Corey Lewandowski pouvait encore être crédible quant à l’agression d’une journaliste. Parole de Corey contre parole de journaliste, le doute était (peut-être) légitime.
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Le 8 mars dernier, la jeune reporter du site d’information conservateur Breitbart, Michelle Fields, a accusé le bras droit de Trump de l’avoir molestée après un meeting. La conférence de presse avait lieu dans le club de golf de Trump à Jupiter en Floride. Michelle Fields s’est rapprochée du candidat à la primaire républicaine pour lui poser quelques questions avant d’être violemment tirée par l’avant-bras et de manquer de tomber. Un témoin, Ben Terris, a corroboré la version de la jeune femme. Journaliste pour le Washington Post, il a publié son récit des événements sur le site du journal.
La polémique, visible sur Twitter, a alors pris de l’ampleur lorsque l’équipe de l’homme-à-la-mèche-impeccable qualifie, en retour, Michelle Fields de mythomane. S’enchaînent des tweets entre les protagonistes, la journaliste publiant des photos de ses bleus, le directeur de campagne déclarant ne ‘’même pas la connaître’’. Et Trump, judicieusement conseillé en stratégie de communication, n’a pas hésité à soutenir Corey publiquement. En surenchérissant, puisque c’est Donald.
I guess these just magically appeared on me @CLewandowski_@realDonaldTrump. So weird. pic.twitter.com/oD8c4D7tw3
— Michelle Fields (@MichelleFields) 10 mars 2016
La vérité, image à la clé
Deux versions des faits, beaucoup de partisans, et une polémique de plus dans l’agenda de Donald. Mais tout feuilleton a ses péripéties. La scène a été filmée. Par des caméras de surveillance d’une société de sécurité appartenant à Donald Trump. Difficile de contester des images, même pour Corey Lewandowski.
La police de Jupiter, en Floride, a donc inculpé Corey, l’homme couteau-suisse de Donald (voir le procès verbal). Le directeur de campagne est officiellement accusé d’avoir « intentionnellement touché Michelle Fields contre le gré de Michelle Fields ». Un chef d’inculpation pour « voie de fait’’ et ‘’atteinte à l’intégrité physique d’une personne’’ qui fait une grosse tache sur les jolies cravates de Corey Lewandowski. Relâché rapidement, il est reparti hier avec une assignation à comparaître pour le 4 mai 2016.
Malgré les preuves, l’équipe du candidat à la présidentielle américaine reste fidèle à sa ligne de conduite. Dans son communiqué, Trump considère son directeur de campagne comme étant ‘’absolument innocent’’ et déclare que Corey Lewandowski plaidera non coupable. L’homme serait d’ailleurs ‘’très confiant d’être disculpé’’.
Trump Camp statement on Corey Lewandowksi charges pic.twitter.com/Oq6R0QP4rH
— Hadas Gold (@Hadas_Gold) 29 mars 2016
Un nouvel épisode dans le feuilleton ‘’Je t’aime moi non plus’’ entre Trump et les journalistes. En soutenant coûte que coûte son directeur de campagne, Trump confirme et réitère son désamour des médias, même s’il serait très douloureux pour lui de s’en passer.
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