Entre réalisme et fantastique, un album tout en finesse.
Deux nouvelles composent Trophy Hunters, de l’auteur de BD et artiste contemporain finlandais Jaakko Pallasvuo. Dans la première, un écrivain revient dans sa famille pour l’enterrement de son frère disparu depuis deux ans et sur lequel il a écrit un best-seller. Hanté par la disparition et par le poids du succès, en proie aux rancœurs familiales, il ne trouve de la compréhension que chez sa jeune nièce Elin.
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Dans la seconde, on retrouve Elin des années plus tard, ex-étudiante en art un peu perdue, amie avec un ancien camarade promis au succès. Leurs trajectoires différentes finiront par se recroiser d’une bien étrange manière. A travers ces récits entre réalisme et fantastique, l’auteur réfléchit sur la radicalité de l’art, la recherche de soi, le remords.
Sombre atmosphère et personnages passionnants
Derrière la forme modeste des histoires – dialogues assez laconiques et un trait au crayon cassant, parfois même hésitant –, l’auteur définit un univers riche et crédible, à l’atmosphère sombre, peuplé de personnages à l’épaisseur psychologique passionnante. Un album au premier abord déroutant, transcendé par la la finesse d’esprit et la poésie de son auteur.
Trophy Hunters (L’Association), traduit du finnois par Kirsi Kinnunen, 88 p., 21 €
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