D’anciens salariés de Philippe Moris attaquent en justice le cigarettier américain.
Treize anciens salariés, qui disent avoir été « manipulés » par le cigarettier américain Phillip Morris, attaquent en justice leur ancien employeur pour « contrat illicite » et pour « escroquerie », révèle Le Parisien.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Les anciens salariés ont tous été engagés en CDD pour assurer la promotion d’une « innovation technologique », présentée comme la « cigarette du futur ». Soit un inhalateur de tabac, qui doit permettre à la marque de faire face à la baisse de consommation des cigarettes traditionnelles et concurrencer l’essor des vapoteuses.
L’appareil se présente sous la forme d’un tube, dans lequel est inséré un « stick » de tabac, qui chauffe sans brûler. Un procédé censé être moins toxique que la combustion traditionnelle. Nommé IQOS, l’appareil est déjà commercialisé dans certains bureaux de tabac.
« Influenceurs » sous contrat
Comme le révèle le Parisien, les contrats noués par les plaignants avec leur ancien employeur stipulaient qu’ils devaient assurer la promotion de l’appareil auprès de leurs connaissances et de leurs proches, et l’utiliser en leur présence. Avec un budget de 455 € par mois pour les inviter à boire un verre.
Estimant que leur travail impliquait un danger, en raison de l’obligation de consommer le tabac de cette nouvelle cigarette, plusieurs employés ont fait valoir leur droit de retrait et mis fin à leur activité. Avant d’attaquer l’entreprise en justice. La plainte est portée à la fois aux prudhommes pour « contrat illicite », et devant la justice pénale pour « escroquerie ». Elle vise le cigarettier Philip Morris et l’agence marketing CPM à l’origine de cette opération.
Si l’entreprise se défend, expliquant que « les faits communiqués à ce stade ne correspondent pas à [leurs] pratiques« , ce ne serait pas la première fois que l’industrie du tabac aurait recourt à ce type de publicité indirecte. En 1929, lors d’un défilé de suffragette, l’American Tobaco Compagny avait engagé des femmes pour fumer, devant les appareils photos des journalistes. L’idée, cette fois, était de séduire une clientèle féminine.
{"type":"Banniere-Basse"}