La France ne croit plus au traité de libre-échange transatlantique. C’est par la voix de son secrétaire d’Etat au commerce extérieur, Matthias Fekl, invité par RMC mardi 30 août, qu’elle l’a fait savoir : “La France demande l’arrêt des négociations sur le TAFTA”. La France demande l’arrêt des négociations du #TAFTA #TTIP — Matthias Fekl (@MatthiasFekl) […]
La France ne croit plus au traité de libre-échange transatlantique. C’est par la voix de son secrétaire d’Etat au commerce extérieur, Matthias Fekl, invité par RMC mardi 30 août, qu’elle l’a fait savoir : « La France demande l’arrêt des négociations sur le TAFTA ».
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La France demande l’arrêt des négociations du #TAFTA #TTIP
— Matthias Fekl (@MatthiasFekl) 30 août 2016
Négocié depuis 2013, le traité de libre-échange transatlantique (Tafta en anglais) est un accord qui supprimerait les barrières commerciales et réglementaires entre les Etats-Unis et l’Union européenne. Matthias Fekl a notamment pointé du doigt le comportement des Américains dans l’échec des négociations :
« Les Américains ne donnent rien ou alors des miettes, ce n’est pas comme ça qu’entre égos, qu’entre partenaires et qu’entre alliés on doit négocier. (…) Il faut un coup d’arrêt clair, net et définitif pour ensuite pouvoir reprendre les discussions sur de bonnes bases, sur des bases modernes avec les Etats-Unis, en prenant en compte l’environnement, l’écologie, le social, les PME. »
Un accord controversé
Déjà en mai 2016, les négociations ne se présentaient pas sous un très bon jour. François Hollande avait ainsi exprimé contre le traité de libre-échange transatlantique : « Jamais nous n’accepterons la mise en cause des principes essentiels pour notre agriculture, notre culture, pour la réciprocité pour l’accès aux marchés publics ». Le Tafta présente ainsi des aspects qui étaient controversés.
Comme le rappelle L’Obs, une disposition de l’accord prévoyait de confier à des instances arbitrales le règlement de conflits entre les sociétés multinationales et des Etats. Ainsi, si un pays prenait des mesures pour lutter contre la dégradation de l’environnement, par exemple, il pouvait être traîné devant ces instances arbitrales par des groupes industriels s’estimant lésés.
Les propos de François Hollande et Matthias Fekl font écho à ceux du vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel, qui déclarait dimanche 28 août sur la chaîne de télévision publique ZDF : « Les discussions avec les Etats-Unis ont de facto échoué car nous, Européens, ne devons bien sûr pas céder à leurs exigences. » Une position contraire à celle d’Angela Merkel qui continue de défendre le projet.
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