Niché en haut de la rue du Faubourg-Saint-Denis, Peonies est le premier « flower café » parisien, servant aussi bien des cafés fumants que des fleurs fraîches à emporter. Un concept innovant sorti tout droit de l’imagination de Clémentine Lévy, ex mannequin qui décide un beau jour de quitter les shootings photo pour ouvrir sa propre entreprise.
Sur le comptoir, des délicats petits sablés aux fleurs comestibles. Derrière le bar, des tasses de matcha latte ou de café Coutume. Et à l’entrée du lieu, une sélection de fleurs fraîches, un peu sauvages, toujours délicates et colorées. Bienvenue chez Peonies, à la fois un mignon petit café et un fleuriste aux bouquets à composer soi-même, ovni vert et rose de la rue du Faubourg-Saint-Denis surpeuplée d’enseignes de street food.
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Lassée de sa carrière dans le mannequinat, Clémentine Lévy décide de se lancer dans une formation de barrista pour assouvir un rêve de gamine : ouvrir son propre établissement. Elle rejoint l’équipe du Café Coutume, où, aux côtés de Steaven Marks, elle apprend tout ce qu’il faut savoir pour réaliser un café de qualité : origine, dosage et même « latte art » (ces dessins réalisés en mousse de lait sur la surface de la boisson). Un beau jour, elle tombe sur un espace vide dans le Xème arrondissement, une ancienne boutique de téléphonie. « Un nouveau coffee shop ouvre tous les jours à Paris, raconte Clémentine. Je me suis rendue compte qu’il fallait que j’ajoute une branche à mon projet. »
https://www.instagram.com/p/BbmPrYpnMoR/?taken-by=peoniesparis
« Des fleurs old school laquées avec un spray fixateur »
L’idée d’un café-fleuriste émerge en plein brainstorming avec le futur directeur artistique de Peonies, inspiré d’établissements du même type déjà ouverts à l’étranger, notamment au Japon. « C’était une décision complètement spontanée, se souvient-elle. Je me suis dit – bien sûr ! J’adore les fleurs ! » Peonies ouvre en octobre 2016, et tire son nom de la fleur préférée de Clémentine : la pivoine, « peony » en anglais. Si la boutique ressemble plus à un café, avec des tables cosy et un comptoir recouvert de pâtisseries faites avec amour par Tom, chef pâtissier tout droit sorti de l’école Ferrandi, la première chose que l’on remarque en passant le pas de la porte est la multitude de fleurs fraîches en libre service. « Je voulais quelque chose de plus qu’un simple fleuriste, explique Clémentine. En France, les bouquets tout faits que l’on trouve sont très cheap, avec des fleurs old school laquées avec un spray fixateur. Un peu mamie, et vraiment pas joli. Je voulais donner aux gens une nouvelle option. »
A l’époque de notre rencontre cet été, Clémentine propose des bouquets qu’elle prépare chaque matin dans son atelier au sous-sol de son café. Sans formation particulière, elle suit son instinct : des fleurs plutôt champêtres, un peu sauvages, retenues par un simple brin de paille, aux prix allant de 18 à 40 euros. Sa clientèle est assez variée : des familles qui viennent acheter leur bouquet du dimanche, des passants à la recherche d’un cadeau original à ramener à un dîner, et quelques clients réguliers, comme cette petite mamie du quartier tombée en amour pour les créations de Clémentine, qui passe chaque semaine s’offrir un bouquet.
https://www.instagram.com/p/BbE8Z91Hc2v/?taken-by=peoniesparis
Les virées matinales à Rungis
Depuis cet été, l’offre de Peonies s’est enrichie d’un bar à fleurs, où le client est invité à composer lui-même ses bouquets (une fleur simple coûte entre 0,50 centimes et 5 euros) ainsi que d’ateliers floraux deux fois par mois. Tout est fait pour que l’offre soit la plus diversifiée possible, afin que l’activité continue en dépit de l’éloignement des beaux jours. « En hiver, les producteurs français sont bien moins présents sur le marché, et les fleurs françaises se font plus rares, explique Clémentine. Les hellébores ou anémones ne font pas tenir tout un hiver c’est sûr ! » La bonne idée : proposer des fleurs séchées, déjà très appréciées des clients, et des décorations hivernales type couronnes de Noël.
Clémentine est derrière le comptoir tous les jours, de l’ouverture à la fermeture. Un rythme parfois dur à tenir les jours de marché : chaque semaine, à 4h du matin, elle file en direction de Rungis choisir sa sélection de fleurs de la semaine. Même si Clémentine continue de poser pour quelques marques, son changement de vie est radical, et définitif. Elle se rappelle d’un jour d’un retour de Rungis où elle décharge son camion en pleine rue, transportant ses ballots de fleurs à bout de bras. « Il était hyper tôt le matin, mais en me voyant couverte de fleurs, les gens avaient le smile de ouf. Les fleurs donnent le sourire aux gens. »
Peonies Paris, 81 rue du Faubourg-Saint-Denis Paris Xe
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