Le journal a recueilli plus de 4 millions d’euros de dons depuis les attentats du 7 janvier 2015. Dans un communiqué du 16 décembre, repris par Ozap, la rédaction de Charlie Hebdo annonce officiellement qu’elle va renoncer “à ces dons afin qu’ils puissent être intégralement versés aux victimes de ces attentats“. L’argent qui provient de l’augmentation des […]
Le journal a recueilli plus de 4 millions d’euros de dons depuis les attentats du 7 janvier 2015. Dans un communiqué du 16 décembre, repris par Ozap, la rédaction de Charlie Hebdo annonce officiellement qu’elle va renoncer « à ces dons afin qu’ils puissent être intégralement versés aux victimes de ces attentats« .
L’argent qui provient de l’augmentation des ventes des numéros de Charlie Hebdo en kiosques, ainsi que du nombre d’abonnements (passés de 10 000 à 200 000 entre janvier et février 2015), sera quant à lui réinjecté dans le journal.
Le communiqué continue, sur la répartition de l’argent :
« Madame le Ministre de la Justice, Madame le Ministre de la Culture et Monsieur le Ministre des Finances ont accepté de désigner un Comité des Sages qui est en charge de définir les règles d’affectation de ces dons. Ces hauts magistrats et hauts fonctionnaires ont commencé leurs travaux qu’ils mènent de façon strictement confidentielle, en toute indépendance et impartialité. Les dons placés sous séquestre à la Caisse des Dépôts et de Consignation seront versés aux victimes dans les prochaines semaines »
L’épineuse question de l’argent
La répartition de l’argent au sein de Charlie Hebdo pose, depuis un an, de nombreuses questions. En juin dernier, le rédacteur en chef de Fluide Glacial Yan Lindingre avait accusé le journal de n’avoir « rien versé aux collègues hospitalisés depuis janvier ou le minimum moyennant travail (alité). » Mais les victimes des attentats avaient alors démenti: “C’est n’importe quoi« , nous avait expliqué Christophe Thévenet, avocat de Charlie en charge des questions financières après l’attentat.
« Tous les salariés de Charlie Hebdo ont le statut de victimes d’accident du travail, pour que leurs droits soient préservés et qu’ils bénéficient d’une protection maximum. C’est le cas des trois blessés.”