Plus accessible que ses prédécesseurs, offre une expérience de tennis plus addictive que jamais. Vivement ce soir – qu’on branche la console.
Arrivé sur le marché un bon mois avant Virtua Tennis 4, le dernier Top Spin doit faire face à un adversaire encore plus coriace que le jeu de tennis édité par Sega : la réputation des épisodes le précédant. Conçus par le studio français PAM, ces derniers ont certes impressionné par leur rigueur, mais celle-ci fut poussée à un degré si extrême dans Top Spin 3 qu’elle rendait le jeu presque décourageant – on avoue honnêtement avoir à l’époque jeté l’éponge une demi-heure à peine après notre entrée sur son court virtuel, faute de pouvoir remporter le moindre point.
http://youtu.be/1AD7o4z48LM
Confié à la filiale tchèque de l’éditeur américain 2K, responsable l’an dernier du hit Mafia II, Top Spin 4 se révèle par bonheur nettement plus accessible. Sans sacrifier les subtilités de cette simulation toujours très exigeante aux niveaux de difficulté les plus élevés, les développeurs se sont attachés à rendre plus souple la courbe de progression. Ils ne nous lâchent plus brutalement dans le grand bain mais nous prennent par la main pour nous amener peu à peu à devenir des champions du tennis virtuel. Ou de joyeux amateurs du dimanche car, joie, Top Spin ne rejette plus personne.
Sa philosophie diffère cependant toujours de celle de Virtua Tennis. Ici, l’apprentissage est davantage valorisé que le coup d’éclat, et la fantaisie ne naît jamais du dispositif mais, tout en nuances, de tel revers ou coup droit savamment décoché par notre alter ego en short. Si l’on peut d’emblée incarner Federer, Sampras ou Borg, le mode carrière, qui met en vedette un tennisman créé par nos soins (et, tant qu’à faire, baptisé de notre nom), est naturellement roi. Pour tout dire, on n’en décroche pas.
Erwan Higuinen
Top Spin 4 sur PS3, Xbox 360 et Wii (2K, de 30 à 60€)