Un Canadien vient de mettre au point un logiciel qui sélectionne automatiquement les profils les plus susceptibles de nous plaire, puis engage la conversation.
Un grand pas pour l’informatique, un petit pas de plus dans la dématérialisation de nos prises de décisions. Un jeune chercheur en informatique canadien, Justin Long, vient de mettre au point un logiciel nommé Tinderbox. Celui-ci permet de mettre votre Tinder en « pilote automatique » et informe donc l’application, à votre place, de vos goûts en matières d’hommes ou de femmes. Tinderbox peut également démarrer des conversations tout seul.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
“L’inspiration n’est pas venue que de moi, elle est aussi venue de mes amis », explique le Canadien, « je n’ai pas le temps de switcher à droite et à gauche toute la journée. Quand j’étais « aspiré » par l’application, je pouvais facilement atteindre 300 « switchs » par jour ». Justin Long a ainsi combiné reconnaissance faciale et intelligence artificielle pour que son nouveau logiciel sélectionne automatiquement des partenaires de rencontre potentiels.
Comment l’utiliser ?
Avec un peu de patience et d’agileté pour les non-codeurs, Justin Long donne aux internautes la possibilité de télécharger son logiciel Tinderbox au format .zip, sur le site Github. Les étapes à suivre sont décrites plus bas, dans la rubrique « Running ». Le programmeur de Vancouver a assorti son logiciel d’une licence non-commerciale afin que d’autres personnes puissent changer ou améliorer l’algorithme.
Une fois le logiciel installé, Justin Long précise que l’utilisateur doit d’abord faire lui-même 60 choix « Oui » ou « Non » avant que Tinderbox ne soit capable de sélectionner les profils. Les visages qui défilent seront ensuite successivement comparés au « profil de base » qui plaît à l’utilisateur, un profil qui représente la somme de toutes ses préférences esthétiques.
Tinderbox démarre ensuite une conversation avec chaque « target », analyse les réponses pour savoir si celles-ci sont positives ou négatives, puis continue sa requête selon le schéma ci-dessous. Ce n’est qu’au bout de 3 réponses positives que le logiciel avertit l’utilisateur que c’est à son tour de jouer.
La fin de la prise de décision humaine ?
Justin Long précise que Tinderbox lui a permis de rencontrer 10 personnes, dont une qu’il continue de fréquenter.
Mais un tel algorithme amène à se poser beaucoup de questions. Que se passe-t-il si Tinderbox rencontre un autre Tinderbox dans une discussion ? Peut-on en arriver au point où l’humain perd le contrôle face à l’activité « machine-to-machine« , comme dans le film « Her » de Spike Jonze ? L’astrophysicien de Cambridge Stephen Hawking allait dans ce sens, en décembre 2014, en confiant au Business Insider : « Une fois que les humains auront développé une intelligence artificielle, elle prendra son envol et se reconstruira elle-même sur un rythme toujours plus rapide ».
Inquiétante ou fascinante, l’intelligence artificielle ? Pour l’instant, avec Photomath qui résoud les équations à notre place, ou ChefWatson qui invente des recettes originales pour les chefs en panne d’inspiration, l’humain paresseux a de beaux jours devant lui.
{"type":"Banniere-Basse"}