Thomas Guénolé, politiste, enseignant à Sciences Po et à HEC et auteur d’une chronique quotidienne dans Bourdin direct depuis mars dernier, a été remercié par RMC ce vendredi 20 novembre. En cause, sa chronique du 17 novembre, dans laquelle il pointait du doigt les dysfonctionnements de la brigade d’intervention de la police judiciaire lors des attentats du 13 novembre. Il […]
Thomas Guénolé, politiste, enseignant à Sciences Po et à HEC et auteur d’une chronique quotidienne dans Bourdin direct depuis mars dernier, a été remercié par RMC ce vendredi 20 novembre. En cause, sa chronique du 17 novembre, dans laquelle il pointait du doigt les dysfonctionnements de la brigade d’intervention de la police judiciaire lors des attentats du 13 novembre. Il affirmait notamment que « les brigades d’intervention manquaient gravement d’hommes et de moyens » et que « plusieurs policiers n’avaient ni gilets pare-balles lourds, ni casques lourds ».
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Il déclarait également qu’il n’y avait que trois fonctionnaires de garde à la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), reprenant des informations du site La Lettre A. Or, selon le secrétaire général adjoint et porte-parole du syndicat Unite SGP police FO, Nicolas Comte, interrogé par Arrêt sur image, 12 fonctionnaires étaient également d’astreinte.
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« J’ai reçu un mail me confirmant que j’étais viré »
Marie-Emmanuelle Assidon, conseillère spéciale du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve directement mis en cause par la chronique de Thomas Guénolé, avait vivement réagi sur Twitter :
.@thomas_guenole @LaLettreA @Place_Beauvau faut bosser un peu (10mn ?), avant de traîner les gens dans la boue https://t.co/0TrbP4Yik8
— m_e assidon (@me_assidon) noviembre 20, 2015
Contacté par Arrêt sur images, Thomas Guénolé confirme son licenciement : « Le directeur de la rédaction de RMC Philippe Antoine m’a téléphoné vendredi, et dimanche soir j’ai reçu un mail me confirmant que j’étais viré. Mais comme je n’ai pas reçu de courrier formel, je me suis tout de même rendu dans les locaux de la radio ce matin histoire de ne pas être en faute. On m’a refusé l’accès au plateau. Je peux donc dire officiellement ce matin que j’ai été viré de RMC.«
« Je ne considérais pas ces accusations comme vérifiées »
Le politiste concluait sa chronique en émettant deux hypothèses suivies de deux alternatives : « Si c’est faux, il faut une commission d’enquête parlementaire de toute urgence pour laver de tout soupçon les dirigeants de notre police et de nos services secrets, et le ministre de l’Intérieur. Et si c’est vrai, il faut que ces dirigeants, y compris M. Cazeneuve, assument en présentant leur démission ».
En réaction à l’article d’Arrêt sur images, Thomas Guénolé se défend sur ce point : « C’est bien la preuve que je ne considérais pas ces accusations comme vérifiées ». Mais la sommation n’a pas plu à la direction de RMC.
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