Le gouvernement de Theresa May reste bien trop divisé pour permettre de faire avancer les négociations sur le Brexit, et plusieurs hommes et femmes politiques commencent à le remettre en question.
Lundi 16 juillet, la Première ministre britannique est parvenue à faire passer son projet de loi sur le domaine des douanes au Parlement, avec 318 voix pour et 285 voix contre, comme le rapporte Europe 1. Elle a cependant dû faire quelques concessions pour atteindre son but.
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En effet, Theresa May a accepté des changements proposés par Jacob Rees-Mogg, un député conservateur en faveur d’un Brexit dur. Le projet de loi doit encore obtenir l’approbation de la chambre des Lords, la chambre haute du Parlement du Royaume-Uni.
Des critiques de la part des europhiles
En s’accordant avec les plus eurosceptiques, la dirigeante britannique s’est vue critiquée par les partisans d’un Brexit « soft ». Alors qu’il avait voté contre un amendement proposé par le gouvernement, le secrétaire d’Etat à la Défense Guto Bebb a présenté sa démission dans la soirée de lundi, selon la BBC.
Ces incessantes divisions montrent la fragilité du gouvernement britannique et remettent en question la fin des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Après deux ans de négociations, Theresa May fait face à des difficultés croissantes pour rassembler son propre camp et sa marge de manœuvre est constamment réduite.
L’idée d’un nouveau référendum évoquée
L’ex ministre de l’Education et députée conservatrice, Justine Greening, a proposé la mise en place d’un second référendum, affichant ouvertement son opposition au gouvernement. Ainsi, elle a publié une lettre ouverte dans le quotidien britannique Times appelée « Give the British people the final decision on Brexit » (« Laissez la décision finale au peuple britannique »).
Having read the detail, this deal is a fudge. It’s the worst of both worlds. Time to take the decision out of the hands of stalemated politicians and give it back to the people to decide. #Chequersdeal https://t.co/xTh2Yj3LYn
— Justine Greening (@JustineGreening) 15 juillet 2018
Elle y écrit que « la seule façon de sortir de l’impasse, c’est de retirer la décision finale sur le Brexit des mains des politiciens, (…) et de la rendre au peuple. (…) Le gouvernement est clairement dans une impasse et ne parvient pas à faire son choix pour l’avenir. Il est temps de laisser le peuple britannique le faire ». Même si cette possibilité trouve de plus en plus de partisans, un porte parole de la Première ministre a annoncé, selon le Daily Express : « Le peuple a déjà voté pour quitter l’UE. Il n’y aura en aucun cas un nouveau référendum. »
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